En moyenne montagne, les épisodes neigeux sont encore fréquents, mais l’enneigement rarement durable avec d’importants redoux qui peuvent avoir raison d’un manteau neigeux même conséquent. Dans quelques décennies, l’hiver en moyenne montagne ressemblera à ce qu’il est aujourd’hui en plaine.
Les vagues de froid du passé ont bien entendu eu des impacts négatifs. On peut penser par exemple aux oliviers qui ont gelé dans le sud de la France en février 1956. De ce point de vue, c’est donc plutôt une bonne chose que de tels événements deviennent de plus en plus rares. Mais à l’inverse, l’absence de froid en hiver pose aussi des problèmes dans des régions habituées au froid hivernal durant des siècles. On peut par exemple penser à l’absence de brassage des eaux du Léman ou à la prolifération d’insectes ravageurs. Les printemps précoces augmentent aussi la probabilité de dégâts aux cultures en cas d’épisode de gel printanier .
Et l’hiver 2024/2025 ?
Pour ce qui est de l’hiver à venir, les tendances actuelles indiquent qu’il pourrait être plus chaud que la norme, rien de surprenant dans un climat qui se réchauffe. Pour les mois de décembre à février, la moyenne de 51 scénarios indique une température en Suisse comprise entre 1 et 2 °C au-dessus de la norme (moyenne calculée sur la période 1993-2016) avec une situation de NAO positive.