Intensité accentuée par la sécheresse
Pendant plusieurs jours, les températures maximales atteindront 32 à 36 °C en plaine, localement légèrement plus. Ces valeurs, exceptionnelles pour une dernière décade d'août, sont en partie liée à la sécheresse marquée des sols. En effet, lorsque les sols et la végétation sont humides, une partie du rayonnement solaire incident est consommée par l'évapotranspiration des sols et des plantes. C'est autant d'énergie qui n'est pas convertie en chaleur et contribue d'autant moins à la hausse des températures. Au contraire, sur des sols secs, cet "effet tampon" de la végétation n'agit pas ou très peu et quasiment toute l'énergie du rayonnement solaire incident concourt à faire monter les températures.
Les quelques jours de précipitations de fin juillet et début août n'ont que peu compensé le déficit hydrique des sols qui s'est maintenu à des niveaux remarquables, comme en témoigne le graphique du déficit en eau des sols à Genève ci-dessous. La tendance est similaire sur les autres stations du Plateau. Le niveau actuel représenté par la colonne colorée atteint même la courbe grise marquant les 5% des situations de sécheresse les plus extrêmes sur les 30 dernières années (1991-2020).