Mes origines
Comme mes cousins le mistral, la tramontane ou encore le sirocco de l'autre côté des Alpes, je nais lorsque des différences de pression s'établissent entre deux régions, un peu comme lorsque vous ouvrez la valve du pneu gonflé de votre vélo : l'air s'échapperait pour rétablir l'équilibre des pressions de part et d'autre du pneu. A l'échelle de l'atmosphère, c'est la même chose : les vents s'établissent pour tendre à contrer le déséquilibre de pression atmosphérique.
Heureusement pour moi, les pressions ne se rééquilibrent jamais grâce à l'apport continu d'énergie du soleil qui maintient ces écarts, et les vents avec. Ainsi, tant que le soleil chauffera la surface de la terre, j'existerai !
Par le jeu des anticyclones et des dépressions, une configuration qui m'est particulièrement favorable se dessine pour le week-end. Avec l'animation ci-dessous, on voit qu'un anticyclone gonfle sur le nord de l'Europe et en parallèle une dépression se creuse en Méditerranée. Entre ces deux systèmes, les isobares (courbes d'égales pression) sont orientées d'est en ouest. Comme tout vent de surface, je m'écoule sensiblement parallèlement aux isobares, même si je tends à converger vers le centre des basses pressions, et à m'éloigner des centres des hautes pressions. Je tourne aussi dans le sens horaire autour des anticyclones dans votre hémisphère (nord). Donc je circulerai d'est en ouest dans vos régions, sachant qu'une fois arrivée en France je change de direction en fonction des reliefs que je rencontre, et on me donne alors d'autres noms (mistral, tramontane), même si finalement nous avons les mêmes origines météorologiques.