La Figure 1 montre que la Suisse a été placée entre une zone plus dépressionnaire que la moyenne au large de l’Irlande et des pressions plus élevées que la moyenne de l’Italie au nord-ouest de la Russie avec un flux orienté au sud-ouest en moyenne. Les îles Britanniques et la France ont connu des températures proches ou très légèrement inférieures à la moyenne. En revanche, les pays à l’est de la Suisse ont enregistré des températures supérieures à la moyenne. La Finlande a mesuré un mois de septembre très chaud et même le mois de septembre le plus chaud en Laponie.

La Figure 2 montre l’évolution de la température moyenne journalière en septembre à Genève-Cointrin et à Château-d’Oex. Jusqu’au 21 septembre, des périodes un peu plus fraîches et un peu plus chaudes ont alterné.
Il a même fait particulièrement chaud du 18 au 21 septembre. Quelques records de chaleur pour un mois de septembre ont même été pulvérisés dans certaines stations. Cela a été le cas le 19 septembre avec 28,8 °C à Zermatt (précédent record de 26,5 °C, début des mesures en 1959), 27 °C à Grächen (précédent record de 26 °C, début des mesures en 1967) ou 26,1 °C à Evolène/Villa (précédent record de 23,6 °C, début des mesures en 1987)
Sur l’ensemble de la Suisse romande et du Valais, c’est la journée du 20 septembre qui s’est montrée la plus chaude avec une anomalie thermique moyenne de l’ordre de 7 °C.
En revanche, à partir du début de l’automne météorologique (22 septembre), le temps s’est refroidi et les températures ont été durablement déficitaires, tirant la moyenne du mois de septembre vers le bas. Aucun record de froid pour un mois de septembre n’a cependant été enregistré.

Sur l’ensemble du mois de septembre, l’écart à la période de référence 1991-2020 a varié entre -0,1 °C à Genève/Cointrin et Sion et +1 °C au col du Grand-Saint-Bernard. Les régions de montagne ont souvent connu des températures un peu excédentaires, tandis que les régions de plaine ont enregistré des températures plus ou moins proches de la moyenne à long terme.
En moyenne suisse, l’écart à la norme 1991-2020 a été de 0,5 °C. L’excédent thermique a été plus important dans les Alpes. Cela a tiré la moyenne nationale vers le haut, par rapport à la Suisse romande. En septembre 2024, il avait fait plus frais. En revanche, en 2023, le mois de septembre avait été le plus chaud depuis le début des mesures en 1864.

Même s’il s’agit du 45e mois de septembre le plus chaud depuis le début des mesures en 1864, ce mois est apparu frais par rapports aux précédents mois de septembre, notamment dans le contexte du changement climatique où l’on constate que les mois de septembre se sont fortement réchauffés depuis les années 1980 (Figure 5).

Il a fréquemment plu durant ce mois de septembre. Les temps est resté sec les 6-7 septembre, du 16 au 20 et du 28 au 30. Sur l’ensemble du mois, la pluviométrie s’est montrée généralement excédentaire en Suisse romande et en Valais. Sur le Plateau romand, les précipitations ont atteint 161 % de la référence, soit une valeur proche de septembre 2024. En Valais, la pluviométrie a atteint 138 % de la référence 1991-2020, une valeur un peu moins élevée qu’en septembre 2024.
Château-d’Oex a été la seule station pluviométrique légèrement déficitaire en Suisse romande avec 99 % de la référence. Riex, dans le Lavaux a connu une pluviométrie largement excédentaire avec 224 % de la référence. Il faut dire que le secteur a connu un 1er septembre très arrosé avec 51,6 mm et une période à la fin du mois de septembre avec un « effets lac ».

Même si le soleil a bien brillé pendant certaines journées, notamment les 6-7 septembre et du 17 au 20, il y a eu une période particulièrement sombre du 22 au 26 septembre. Ainsi, les sites de Delémont, de Fahy et du Chasseral n’ont pas vu le soleil pendant 5 journées consécutives, ce qui est rare en septembre. Ailleurs, le soleil n’est apparu que pendant quelques minutes, voire quelques heures au mieux.
Sur l’ensemble du mois, l’ensoleillement en Suisse romande et en Valais a correspondu à 90 % de la période de référence 1991-2020, avec des écarts allant de 85 % à La Frétaz à 98 % au col du Gd-St-Bernard, à Viège et à Zermatt.
Bien que ce mois se soit montré déficitaire, le soleil a tout de même davantage brillé qu’en septembre 2024.

Pour un aperçu du mois de septembre 2025 sur l’ensemble de la Suisse, voir le bulletin climatologique correspondant.
Il arrive que l’on nous demande pourquoi nous parlons de la Suisse romande et du Valais et pas seulement de la Suisse romande (étant donné qu’une bonne partie du Valais en fait partie).
Pour des raisons linguistiques, le centre régional ouest de MétéoSuisse, basé à Genève, est responsable de la prévision pour la Suisse romande. Il l'est toutefois aussi pour l'ensemble du Valais (y compris le Haut-Valais, germanophone) pour des raisons climatologiques : le Valais (en amont de Martigny) a un climat spécifique, car cette région se situe entre les crêtes septentrionales (Alpes bernoises) et méridionales (Alpes valaisannes) des Alpes. Ceci nous amène à préciser que climatologiquement, le Chablais valaisan, en aval de Martigny, ne fait donc pas partie du Valais et que ses habitants doivent donc se référer aux prévisions pour la Suisse romande (et non à celles pour le Valais, lorsque celui-ci est spécifié séparément). Une carte des régions de prévision est disponible sur notre site internet.
Un mois de septembre très estival
« Effet lac » et cumul de pluie remarquable sur le Haut-Léman