« Fausse alarme » en Romandie, pourquoi ?
Du côté du Plateau et du Jura, un préavis de degré 4 avait aussi été émis, et celui-ci a laissé un goût amer à de nombreuses personnes. En cause, l’annulation de nombreuses manifestations, et notamment la fermeture de fan-zones pour le match Suisse-Italie à l’Euro de football, par les autorités genevoises, vaudoises et neuchâteloises. Finalement le scénario redouté n’avait pas eu lieu : seule une ligne orageuse a balayé l’ouest du Plateau, plus tardive et nettement moins violente que prévu. Fausse alarme, alors ? Dans la mesure où les orages extrêmes redoutés ne se sont pas produits, on peut dire que oui. C’est d’ailleurs globalement comme cela que le public l’a retenu, et on le comprend.
Néanmoins, il faut rappeler que nos préalertes concernent des orages violents POSSIBLES ». Cette possibilité (ou ce risque) concerne toujours la localisation, mais parfois aussi l’occurrence même du phénomène. Ici, on était dans un cas « low probability, high impact », où l’occurrence est faible mais le phénomène potentiel est extrême et dévastateur. Nous avions donc averti pour un risque, et ce risque existait.
Rappelons en passant que les avertissements de MétéoSuisse sont non-contraignants : ils ne s’accompagnent que de recommandations de comportement, mais pas d’obligations. En particulier, le choix des mesures éventuelles de protection de la population reste la responsabilité des cantons.
Pour autant, on peut se demander si la probabilité d’occurrence ou la violence des orages possibles n’auraient pas été surestimées, et pour quelles raisons.