Contenu

Le printemps météorologique 2025 en Suisse romande et en Valais
MétéoSuisse-Blog | 03 juin 2025

Le printemps météorologique a pris fin le 31 mai. Si le mois de mai s’est montré assez conforme à la climatologie pour la température, les précipitations et l’ensoleillement, l’ensemble du printemps a été chaud, ensoleillé et plutôt sec, à l’exception du Valais.

Le 14 mai 2025 à Lausanne. La journée a été bien ensoleillée avec une température maximale de 21 °C. Source : Observations Météo – App MétéoSuisse
Le 14 mai 2025 à Lausanne. La journée a été bien ensoleillée avec une température maximale de 21 °C. Source : Observations Météo – App MétéoSuisse
  • Climat

Pied de page

Navigation top bar

Toutes les autorités fédérales

Navigation des services

Un printemps un peu plus anticyclonique que la normale

Sur le nord-ouest de l’Europe, les conditions ont été plus anticycloniques que la moyenne. On retrouve cette anomalie sur la Figure 1. Les îles Britanniques ont connu leur printemps le plus chaud depuis le début des mesures en 1884 et le plus ensoleillé. L’Angleterre a également connu son printemps le plus sec. Les autres pays bordant la mer du Nord ont également connu un printemps particulièrement sec et ensoleillé.

En revanche, la péninsule Ibérique a connu des conditions plus dépressionnaires que la normale avec des conditions plus humides, en particulier en mars.

La Suisse s’est située au carrefour de ces deux grandes zones d’anomalie. Le Nord des Alpes, le Nord et le Centre des Grisons ont plutôt bénéficié des conditions anticycloniques du nord-ouest de l’Europe avec des précipitations déficitaires et un ensoleillement excédentaire. En revanche, le Valais, le Sud des Alpes et l’Engadine ont connu des précipitations excédentaires.

Figure 1. Anomalie de géopotentiel à 500 hPa (en décamètres) du 1er mars au 31 mai 2025 par rapport à la moyenne 1991-2020 sur la même période.
Figure 1. Anomalie de géopotentiel à 500 hPa (en décamètres) du 1er mars au 31 mai 2025 par rapport à la moyenne 1991-2020 sur la même période. (Source : NCEP – NOAA – https://psl.noaa.gov/data/histdata/)

Un excédent thermique plus important en montagne qu’en plaine

En Suisse romande et en Valais, c’est à Ulrichen dans la vallée de Conches avec +1,7 °C et à La Dôle avec +1,6°C que l’anomalie thermique a été la plus importante sur l’ensemble du printemps météorologique. Cet écart à la référence 1991-2020 a été plus faible sur les régions de plaine : +0,8 °C à Delémont, +0,9 °C à Genève-Cointrin, Payerne et Fribourg.

Figure 2. Écart (en °C) à la période de référence 1991-2020 de la température moyenne pour le printemps météorologique 2025
Figure 2. Écart (en °C) à la période de référence 1991-2020 de la température moyenne pour le printemps météorologique 2025 (Source : MétéoSuisse)

Sur l’ensemble de la Suisse, le printemps 2025 se classe comme le 4e le plus doux depuis le début des mesures en 1864. Le printemps le plus doux avait enregistré en 2011. Le dernier printemps en dessous de la référence 1991-2020 a été celui de 2021.

Le printemps a été le 4e le plus doux depuis le début des mesures en 1901 à Château-d’Oex (Figure 3d), le 5e le plus doux depuis le début des mesures en 1864 à Neuchâtel (Figure 3b) et le 6e le plus doux à Genève-Cointrin (Figure 3a), à Sion (Figure 3c) et au Gd-St-Bernard (Figure 3e).

Précipitations déficitaires sauf en Valais

Les sommes pluviométriques durant le printemps 2025 ont été déficitaires en Suisse romande et dans le Bas-Valais, mais excédentaires dans le reste du Valais.

Le site des Ponts-de-Martel (NE) a présenté le déficit pluviométrique le plus important avec l’équivalent de 50 % de la référence 1991-2020. Stalden en Haut-Valais a connu l’excédent le plus important avec l’équivalent de 201 % de la référence.

Les précipitations exceptionnelles du 16 avril en Valais ont contribué à cet excédent pluviométrique.

Figure 4. Répartition spatiale des sommes de précipitations durant le printemps météorologique 2025, représentée en % de la période de référence 1991-2020.
Figure 4. Répartition spatiale des sommes de précipitations durant le printemps météorologique 2025, représentée en % de la période de référence 1991-2020. (Source : MétéoSuisse)

Un ensoleillement excédentaire

L’ensoleillement durant le printemps 2025 a été partout excédentaire en Suisse romande, ce qui contraste fortement avec les printemps 2024 et 2023 qui s’étaient montrés particulièrement sombres.

L’excédent d’ensoleillement le plus important a été mesuré à Fahy (JU) avec 117 % de la référence 1991-2020. L’excédent le moins important a été mesuré au Gd-St-Bernard avec 106 % de la référence 1991-2020.

Pour signaler la différence d’ensoleillement entre le printemps 2025 et le printemps 2024, le soleil a brillé à Genève pendant 639 heures en 2025 contre 410 heures en 2024. Cette différence de 229 heures correspond à près de 20 journées ensoleillées de plus qu’en 2024.

Figure 5. Répartition spatiale de l’ensoleillement pour le printemps météorologique 2025, représentée en % de la période de référence 1991-2020.
Figure 5. Répartition spatiale de l’ensoleillement pour le printemps météorologique 2025, représentée en % de la période de référence 1991-2020. (Source : MétéoSuisse)

Première journée tropicale de l’année le 31 mai

Le 31 mai a été la journée la plus chaude du printemps météorologique. La barre des 30 °C a été atteinte pour la première fois de l’année, ce qui correspond à la définition d’une journée tropicale. Ainsi, les stations de Genève-Cointrin, Sion et Viège ont connu leur premier 30 °C de l’année avec un maximum de 31,3 °C à Viège.

Il n’y a pas toujours des journées tropicales durant le printemps météorologique. Par exemple, en 2024, la première tropicale de l’année n’a été enregistrée que le 18 juin.

Cette première journée tropicale de l’année peut donc être considérée comme relativement précoce, mais sans précocité exceptionnelle. Des graphiques sur l’occurrence de la première journée tropicale de l’année sont disponibles dans cet article.

Les bulletins définitifs de mai 2025 et du pirntemps météorologique 2025 seront disponibles à partir du 11 juin 2025 dans la rubrique Publications.

Pourquoi parle-t-on de la Suisse romande ET du Valais dans nos bulletins ?

Il arrive que l’on nous demande pourquoi nous parlons de la Suisse romande et du Valais et pas seulement de la Suisse romande (étant donné qu’une bonne partie du Valais en fait partie).

Pour des raisons linguistiques, le centre régional ouest de MétéoSuisse, basé à Genève, est responsable de la prévision pour la Suisse romande. Il l'est toutefois aussi pour l'ensemble du Valais (y compris le Haut-Valais, germanophone) pour des raisons climatologiques : le Valais (en amont de Martigny) a un climat spécifique, car cette région se situe entre les crêtes septentrionales (Alpes bernoises) et méridionales (Alpes valaisannes) des Alpes. Ceci nous amène à préciser que climatologiquement, le Chablais valaisan, en aval de Martigny, ne fait donc pas partie du Valais et que ses habitants doivent donc se référer aux prévisions pour la Suisse romande (et non à celles pour le Valais, lorsque celui-ci est spécifié séparément). Une carte des régions de prévision est disponible sur notre site internet.