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Vos observations participatives commentées
MétéoSuisse-Blog | 20 février 2025

Vous êtes nombreuses et nombreux à nous soumettre quotidiennement vos belles photos via la plateforme d’observations participatives sur notre app. Nous vous en remercions et en avons choisi quelques-unes, repérées ces derniers jours, afin de vous commenter les processus atmosphériques figés sur ces clichés.

Plateforme d'observations participatives sur notre app MeteoSwiss
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Rayons crépusculaires

Lorsque les rayons du soleil passent entre des couches de nuages ou entre des obstacles physiques tels que des arbres ou des bâtiments, ces rayons sont diffusés vers l’avant par les aérosols présents dans l’air et des zones claires se forment entre les parties plus sombres où les rayons du soleil sont bloqués par l’obstacle en question. Leur nom « rayons crépusculaires » provient du fait que ce phénomène se produit souvent lorsque le soleil est proche de l’horizon, soit au crépuscule ou à l’aube. Bien que ces rayons donnent l’impression de diverger en éventail à partir de leur point d’origine, cela est en fait une illusion optique. En cliquant sur ce lien, vous pourrez consulter un de nos blogs expliquant ce phénomène plus en détails.

Fig 1 : magnifique exemple de rayons crépusculaires filtrant à travers une forêt de sapins à Semsales le 18.02.2025
Fig 1 : magnifique exemple de rayons crépusculaires filtrant à travers une forêt de sapins à Semsales le 18.02.2025 (Photo : via plateforme d'observations participatives de notre app)

Rayons anti-crépusculaires

Phénomène plus rare, les rayons anti-crépusculaires sont néanmoins tout aussi spectaculaires que les rayons crépusculaires. En revanche, ces rayons s’observent non pas en direction du soleil mais dans la direction opposée. Comme pour les rayons crépusculaires, il s’agit de raies lumineuses apparemment divergentes depuis l’horizon, mais en réalité parallèles, entrecoupées de zones d’ombres portées de nuages d’altitude lointains. Il est donc possible de visualiser des rayons crépusculaires et anti-crépusculaires en même temps à des horizons opposés si une présence/orientation/disposition adéquate des nuages et des aérosols dans l’air le permet, aux heures proches de l’aube ou du crépuscule. Dans ce cas, les rayons crépusculaires sembleront diverger depuis la direction où l’astre solaire se lève (ou se couche), tandis que que les rayons anti-crépusculaires donneront l’illusion de converger vers la direction opposée. Voici également un bel exemple de rayons anti-crépusculaires vu depuis les îles Dry Tortugas en Floride.

Altocumulus stratiformis

Nuage de moyenne altitude typiquement situé dans une fourchette d’altitude entre 2'000 et 6'000 m, cette espèce d’altocumulus se distingue par ces éléments séparés ou soudés en forme de strates assez minces d’une épaisseur souvent inférieure à 500 m. Bien que leur structure cellulaire puisse parfois témoigner de la présence d’une instabilité dans les couches moyennes, dans sa version plus stratifiée comme dans la photo ci-dessous, ces éléments séparés semblent plutôt indiquer un flux oscillatoire mais stable à cette altitude. Ces nuages peuvent parfois précéder de quelques heures les altostratus. Dans de tels cas, ils peuvent être précurseurs de l’arrivée de précipitations associées à l’approche d’un front chaud. Vous en trouverez un autre bel exemple présenté ici via l'Atlas des nuages de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

Fig 3 : bel exemple d'un altocumulus stratiformis (Grosshöchstetten le 16.02.2025 vers 15h00,  via plateforme d'observations participatives de notre app)
Fig 3 : bel exemple d'un altocumulus stratiformis (Grosshöchstetten le 16.02.2025 vers 15h00, via plateforme d'observations participatives de notre app)

Parhélies

Ce phénomène optique atmosphérique parfois connu sous le nom de « faux soleil » ou « chien de soleil » (« sun dog » en anglais), s’observe de part et d’autre de l’astre solaire d’une distance angulaire comprise entre 22° et 46° sur une même ligne horizontale. Il se forme lorsque la lumière du soleil est réfractée à travers des cristaux de glace. Ces cristaux de glace peuvent provenir soit des fins voiles de cirrus ou de cirrostratus en haute altitude, mais peuvent aussi être issus de fins brouillards givrants ou encore de poudrin de glace soulevé. Selon la disposition des cristaux de glace par rapport au soleil et à l’observateur, parfois une seule des deux parhélies est visible. Leur durée dépend également de l’étendue de ces fins voiles de cristaux de glace et varie typiquement entre quelques secondes et plusieurs dizaines de minutes.

Fig 4 : photo de parhélies observées des deux côtés du soleil à travers des voiles de cirrus le 19.02.2025 à Sörenberg vers 12h45.
Fig 4 : photo de parhélies observées des deux côtés du soleil à travers des voiles de cirrus le 19.02.2025 à Sörenberg vers 12h45. (Photo : via plateforme d'observations participatives de notre app)

Halo solaire

Si le voile de cirrostratus ou de fin brouillard givrant permettant l’observation de parhélies est étendu autour du soleil, il peut alors se former un halo solaire. Les parhélies représentent simplement une partie du phénomène composant le halo complet. Les angles entre les faces latérales des cristaux de glace étant de 60°, les halos ainsi formés suite aux réfractions de la lumière du soleil se trouveront soit à 22° de l’axe entre l’observateur et le soleil, soit à 46°. Le halo de 22° est le plus commun des deux, comme celui visible sur la photo ci-dessous. Vous trouverez davantage d’informations sur les parhélies et le halo solaire via un de nos blogs déjà paru.

Givre mou

Le givre mou (hoar frost en anglais) se forme le plus souvent en bordure ou vers la limite supérieure des brouillards givrants à des températures souvent inférieures à -8°C par vent faible et humidité relative élevée. Ce type de givre se forme par déposition, c'est-à-dire directement de l’état vapeur à l’état solide. Cela produit des dépôts de givre en forme d’aiguilles de glace assez fragiles sur les surfaces, comme on peut le voir aux branches des arbres sur la photo ci-dessous. Le résultat est souvent spectaculaire à observer, surtout quand les arbres sont illuminés par les premiers rayons du soleil levant. Des informations complémentaires à ce sujet peuvent être consultées via ce blog.

Fig 6 : du givre mou décorant magnifiquement les branches des arbres à Obershrot le 18.02.2025 après la dissipation d'un brouillard givrant.
Fig 6 : du givre mou décorant magnifiquement les branches des arbres à Obershrot le 18.02.2025 après la dissipation d'un brouillard givrant. (Photo : via la plateforme d'observations participatives sur notre app)