Comment expliquer ces fréquentes précipitations ?
Les précipitations depuis le début de l’été sont fréquentes. En juin, même si les cumuls de pluie sur tout le mois n’ont pas été particulièrement excédentaires en moyenne Suisse (et même régionalement déficitaires), le fait qu’il pleuve souvent (et notamment les week-ends) marque les esprits. La carte ci-dessous montre la différence de pression (plus précisément la hauteur du géopotentiel à 500 hPa) pour le mois de juin 2024 par rapport à la moyenne des 30 dernières années (1991-2020) pour la même période. Cette carte nous indique que l’anticyclone des Açores était situé plus au nord-ouest qu’en moyenne et que les pressions sur l’Europe de l’Est, la Russie, la Grèce ou encore la Turquie ont aussi été plus élevées que la norme. Entre ces deux zones anticycloniques, les dépressions venues de l’Atlantique Nord ont été forcées de prendre la direction de l’Europe de l’Ouest. Cela se voit par des pressions plus basses qu’en moyenne sur la Grande-Bretagne, la France et la Péninsule Ibérique. Par conséquent, la Suisse s’est souvent trouvée dans un courant de sud-ouest humide. Cette situation n’a que peu évolué en juillet jusqu’à présent
À noter que la température moyenne de l’été se trouve pour l’instant (1er juin au 12 juillet) dans la norme. L’ensoleillement est par contre déficitaire. L’été peut donc pour l’instant être qualifié de pluvieux et peu ensoleillé, mais pas de frais (si l’on se réfère à la moyenne 1991-2020).