Les incursions de poussières du Sahara sur nos régions semblent de moins en moins inhabituelles. Comme le détaillait le blog du samedi 30 mars, le week-end de Pâques a connu un nouvel épisode en la matière. Chez nous, c’est souvent l’aspect du ciel qui fait réagir durant ces évènements. D’une teinte laiteuse, synonyme de mauvaise visibilité en montagne, aux paysages orangés quasi-apocalyptiques, les poussières se font facilement remarquer lorsque leur concentration est suffisante. Même si les épisodes semblent s’enchaîner, la situation reste anecdotique en comparaison avec d’autres régions.
Calima
L’archipel des îles Canaries est régulièrement concerné par l’incursion de poussières du Sahara. Le phénomène à même le droit a son propre nom sur ces îles : Calima. La situation la plus classique correspond à une advection d’air chaud, chargé en aérosols, directement depuis le continent africain. La proximité de ces îles volcanique implique des concentrations en aérosols très importantes dans les plus basses couches de l’atmosphère. Lors des épisodes les plus intenses, comme celui de février 2020 illustré ci-dessous, les conséquences peuvent être radicales. Les autorités avaient alors été contraintes de fermer les aéroports, les écoles et les universités alors que les touristes et les habitants étaient invités à ne pas se déplacer en extérieur durant la phase la plus intense. Même si cet évènement, le plus important des 40 dernières années, était exceptionnel, il n’est pas rare pour les autorités espagnoles d’inviter les habitants et les touristes de l’archipel à rester confinés lorsque les concentrations en microparticules atteignent des niveaux dangereux.