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Les mesures de pollen en temps réel améliorent la prévision pollinique

MétéoSuisse-Blog | 28 mars 2023
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Depuis début 2023, les personnes allergiques reçoivent des informations plus précises sur les concentrations de pollen attendues dans l'air. Grâce aux données polliniques en temps réel, MétéoSuisse a pu améliorer considérablement l'extension du modèle numérique de prévision de la dispersion du pollen.

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Les modèles météorologiques numériques de MétéoSuisse utilisent depuis longtemps les mesures actuelles pour les prévisions. Ce n'était pas le cas jusqu'à présent pour les prévisions polliniques. La raison était qu'aucune mesure en temps réel du pollen n'était disponible et que le pollen était compté à la main sous un microscope. Ce n'est que 2 à 9 jours après le relevé que les données polliniques étaient disponibles, trop tard pour une utilisation directe dans la prévision numérique du pollen.

L'introduction du réseau national de mesure automatique du pollen a fondamentalement changé la donne. Quinze stations en Suisse mesurent le pollen en temps réel. Ces données sont envoyées automatiquement à MétéoSuisse, où elles peuvent être intégrées en moins d'une heure.

Mais comment faire en sorte que le modèle de prévision du pollen utilise ces données de manière pertinente ? Le modèle de prévision COSMO-ART (COnsortium for Small-scale MOdeling - Aerosols and Reactive Trace gases) calcule le temps et la charge pollinique pour de centaines de milliers de points de grille qui doivent être corrigés avec nos 15 mesures aux stations.

Jetons un coup d'œil sur le fonctionnement d'ART : une partie importante est la phénologie, c'est-à-dire la manière dont une plante se développe au cours de l'année. Les périodes de floraison des plantes sont calculées à l'aide de l'évolution des températures au printemps. Un temps chaud favorise la floraison précoce des plantes, tandis que des températures plus basses entraînent une floraison tardive. Il n'est toutefois pas possible de prédire exactement le début de la floraison, des erreurs de quelques jours sont tout à fait possibles. Cela signifie que les prévisions de pollen peuvent être erronées à une période sensible pour les personnes allergiques, celle du début de la floraison.

Les données en temps réel corrigent les prévisions

C'est là que les données en temps réel entrent en jeu. Elles sont utilisées pour calculer correctement le début de la floraison. Si une station signale des concentrations importantes de pollen et que la phénologie est en retard dans le modèle, celui-ci adapte la phénologie en conséquence. De la même manière, une floraison prédite trop tôt peut être corrigée dans le modèle grâce aux données en temps réel. La figure 1 montre le champ phénologique actuel ajusté pour le pollen de bouleau.

Les données en temps réel sont toutefois utilisées à un autre endroit du modèle. Comme les plantes ne fleurissent pas chaque année avec la même intensité, la quantité de pollen varie en conséquence. À cela s'ajoutent d'autres incertitudes dans le modèle, comme par exemple dans la répartition des plantes mais aussi dans le temps prévu. Le rapport entre les données en temps réel et les données du modèle des cinq derniers jours est utilisé pour augmenter ou diminuer le nombre de grains de pollen libérés.

Début de la saison du pollen de bouleau

La saison du pollen de bouleau a déjà commencé au Sud des Alpes, les premiers pollens de bouleau ont également été enregistrés au Nord des Alpes. Comme le noisetier et l'aulne, le bouleau fleurit tôt cette année. En moyenne, la période de forte concentration de pollen de bouleau dure environ quatre semaines.

Sur la page web de MétéoSuisse (Figure 2) tout comme sur l'application de MétéoSuisse permet de suivre en détail l'évolution à venir des concentrations de pollen de bouleau dans l'espace et dans le temps. Les concentrations de pollen au sol y sont représentées. Grâce à la petite taille des mailles (1,1 kilomètre), les grandes et moyennes vallées alpines sont bien représentées. Aujourd'hui, on s'attend à des concentrations croissantes de pollen de bouleau au cours de la journée.

Pour les calculs des concentrations de pollen (figure 2), on tient compte non seulement de la phénologie (figure 1), mais aussi de la répartition des plantes, de l'influence des conditions météorologiques et du transport par le vent. Depuis peu, l'"erreur" du modèle pendant les cinq derniers jours est également prise en compte. Pour ces raisons, la charge pollinique peut s'écarter sensiblement de la répartition des bouleaux prêts à fleurir (figure 1). La méthodologie d'utilisation des mesures en temps réel dans la création de modèles polliniques numériques sera encore affinée à l'avenir. Cela pourrait conduire à de nouvelles améliorations des prévisions polliniques.

Informations supplémentaires

- Prévisions numériques du pollen de bouleau

- Informations de base sur les prévisions numériques de pollen de bouleau

- Réseau automatique de mesure du pollen