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A la suite du récent afflux d'air polaire, les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi se sont montrées très fraîches, notamment au nord des Alpes avec quelques faibles gelées locales à la clé.

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A la suite du récent afflux d'air polaire, les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi se sont montrées très fraîches, notamment au nord des Alpes avec quelques faibles gelées locales à la clé.
A l'arrière du front froid qui a traversé nos régions dimanche, de l'air frais et dans un premier temps humide a afflué vers nos régions. Dès mardi soir, c'est de l'air plus sec qui a gagné le nord des Alpes avec comme conséquence une nuit de mardi à mercredi de plus en plus dégagée, assurant ainsi un bon rayonnement nocturne. A la faveur d'un ensoleillement généreux, les températures ont amorcé une hausse mercredi après-midi, mais les points de rosées plutôt bas associés à un bon rayonnement nocturne dans la nuit de mercredi à jeudi ont contribué à une nuit frisquette, ponctuée de quelques faibles gelées au sol en moyenne montagne, voire même du gel à 2m dans la vallée de l'Engadine avec -1.7 °C mesurés à Samedan. Ici, nous sommes loin du record de froid de -5 °C enregistré le 5 juillet 1984. En Suisse romande, c'est la Station de la Brévine, dans le Jura neuchâtelois, qui a greloté le plus avec -0.7 °C mesurés à 5 cm du sol.
Au petit matin de ce jeudi, bon nombre de lacs alpins étaient couverts de volutes de brouillard qui semblaient danser sous les rayons du soleil levant. Ce type de brouillard est causé par la présence d'air froid sur un plan d'eau encore tiède. Il s'agit du même phénomène qui se produit lorsque l'on place une casserole d'eau chaude à proximité d'une fenêtre ouverte en plein hiver. Celle-ci se met à fumer abondamment. Contrairement au brouillard de rayonnement qui se forme lorsque une couche d'air froid est surmontée par de l'air chaud, ici c'est une fine couche d'air chaud, formée par contact avec la surface d'eau chaude, qui est surmontée par un strate d'air froid causé par le rayonnement nocturne de la terre ferme. Cela crée une couche d'air instable de quelques mètres d'épaisseur dans laquelle se mettent en place des mouvements convectifs. C'est exactement le même principe qui donne lieu à la formation de cumulus, mais à une échelle nettement plus réduite.
Dans notre blog du 5 juillet dernier, nous mentionnions la possibilité de la formation de trombes lacustres liée à l'arrivée d'air froid sur des lacs bien chauds. La situation n'était toutefois pas parfaite en raison de la présence de vents forts peu favorables à la formation de trombes. C'est finalement sur l'extrême est du lac de Constance qu'une trombe a été observée mardi matin vers 06:07 depuis Rorschacherberg.