Une carte des amplitudes thermiques
Quiconque s'est déjà rendu en Engadine ou dans les Grisons par un temps clément en plein hiver l'aura certainement constaté : tôt le matin, les températures en hiver sont souvent négatives (inférieures à -10°C), alors que l'après-midi, il est tout à fait possible que le thermomètre dépasse à nouveau le point de congélation (supérieur à 0°C). La différence entre le minimum et le maximum de la journée peut parfois atteindre 30 °C. Par exemple le 15 avril 2020 à la station d'Andeer (GR, alt. 987m), l'amplitude thermique était de 23°C avec un minimum de -3,6°C et un maximum de 19,7°C). De telles amplitudes de température sont rares sur le Plateau. Les différences de température habituelles sont de 5°C (en hiver) à 15°C (en été), sauf lors du passage de fronts.
Cela est clairement visible sur la figure 3, qui représente l'amplitude moyenne des températures (1991-2020) en moyenne annuelle (a) et en moyenne mensuelle (b : janvier, c : juillet). Les amplitudes thermiques annuelles moyennes sont particulièrement influencées par les fortes différences de température pendant la saison froide dans les régions d'inversion typiques de l'Engadine, de la vallée de Conches et du Jura neuchâtelois. La situation est très différente au mois de juillet, le plus chaud de l'été : les amplitudes thermiques sont alors beaucoup plus similaires et se situent entre 12 et 15 degrés, tant sur le Plateau que dans les régions d'inversion mentionnées ci-dessus. Les hautes Alpes restent discrètes tout au long de l'année, car l'influence de la température du sol diminue à mesure que l'on s'élève en altitude et que la température relativement uniforme de la troposphère moyenne ne varie que de quelques degrés au cours de la journée.