Ces deux instruments peuvent également mesurer les précipitations solides, le pluviomètre Lambrecht en faisant fondre la neige, en chauffant la lèvre et l'entonnoir de l'intrument de mesure puis en mesurant ces précipitations sous forme liquide. Le pluviomètre OTT, quant à lui, utilise tout simplement la même méthode de pesée que pour les précipitations liquides. Les deux instruments mesurent les précipitations en mm/10min.
Chacun de ces instruments a ses mérites, mais aussi ses défauts. Par exemple, le capteur Thies détecte la présence de précipitations mais est parfois perturbé par des insectes. Le pluviomètre Lambrecht, en cas de très faibles précipitations, signale parfois le premier dixième de mm de pluie avec un certain retard, seulement lorsque l'instrument a effectué son premier basculement. De plus, sa mécanique est très sensible et nécessite un entretien minutieux. Le pluviomètre à pesée OTT, quant à lui, évite le système de mesure à bascule, mais son récipient de pesée doit être vidé périodiquement.
En plus des instruments automatiques décrits ci-dessus, MétéoSuisse exploite également un réseau de mesures manuelles, comportant environ 250 observateurs, chacun rapportant quotidiennement les précipitations recueillies dans leurs pluviomètres manuels. Ces observations comportent également les données de mesure de la neige, les observations synoptiques de l'état du ciel, ainsi que les observations phénologiques.
La grêle est en revanche difficile à mesurer avec des instruments et entraîne souvent plus de dégâts que de mesures fiables. C'est pourquoi, en collaboration avec l'assurance La Mobilière, 80 capteurs "Hailsens" ont été placés dans les régions les plus touchées par ce phénomène. Ces instruments sont capables de quantifier le diamètre des grêlons grâce à la fréquence émise par l'impact des grêlons sur une plaque de mesure.