Semaine du 10 au 17 février
La semaine du 10 février sera très probablement (>70%) plus douce que la norme. La prévision hebdomadaire de précipitations ne montre cependant pas un signal aussi clair avec une probabilité de 40 % d’être dans la norme. Il n’y a donc pas de tendance claire pour les précipitations. La tendance de pression du ECMWF montre une légère anomalie positive, mais pas un signal anticyclonique fort, comme pour la semaine du 3 février. On peut donc en conclure que la semaine du 10 sera plus douce que la norme avec probablement quelques perturbations amenant des précipitations.
Il n’est pas évident d’en tirer une conclusion par rapport à la neige. Vraisemblablement qu’avec une anomalie positive de température, la limite pluie-neige sera relativement élevée. Cependant, comme il s’agit d’une moyenne, il pourrait tout à fait il y avoir un front froid actif amenant de la neige jusqu’en basse montagne, suivi d’un redoux anticyclonique derrière. Une telle situation serait bénéfique à l’enneigement, car la neige résiste assez bien à une situation anticyclonique, malgré un redoux (ciel dégagé et donc refroidissement important la nuit), comme expliqué dans le blog du 19 janvier. On voit donc avec cet exemple qu’on ne peut pas, basé sur des moyennes hebdomadaires, tirer une conclusion sur des paramètres météo très variables, comme la neige. Cependant, il est clair qu’avec une forte anomalie de température, il est peu probable que les conditions soient réunies pour enneiger de manière significative les régions de basse et moyenne montagne.
Semaine du 17 au 23 février
La semaine du 17 février sera probablement douce. La tendance pour les précipitations montre plutôt une anomalie négative, avec 40 % de probabilité d’avoir une semaine plus sèche que la norme, mais cette tendance est moins claire que pour la température. Encore une fois, la tendance de pression montre plutôt une anomalie positive sur l’Europe.
Prévision mensuelle « dos and don’ts »
Une prévision de moyennes hebdomadaires pour les semaines à venir doit être prise comme une tendance générale autour de laquelle le temps peut changer de jour en jour. Par exemple en cas de changement de régime, on peut très bien avoir une première moitié de semaine très froide avec beaucoup de précipitations et une deuxième moitié avec un net redoux et un temps sec.
Exemples d’utilisation ou d’interprétation
- Prévoir une sécheresse persistante
- Estimer si un changement significatif de régime météo est attendu. Par exemple dans les semaines à venir, on ne s’attend pas à avoir un retour drastique de l’hiver ou un enneigement en basse et moyenne montagne suffisant pour inverser la tendance (l’enneigement actuel se situe entre 30 et 60% de la norme pour une bonne partie des Alpes romandes, hormis au sud des Alpes valaisannes).
- Prévoir la demande énergétique pour le chauffage.
Exemples de mauvaises interprétations ou utilisations
- Conclure qu’une anomalie sèche signifie qu’il ne pleuvra pas de la semaine.
- Conclure qu’une anomalie sèche et chaude signifie que le temps sera ensoleillé. Cette prévision ne donne aucune information sur la nébulosité. En particulier en hiver sur le Plateau, une anomalie sèche serait favorable à la formation de stratus.
- Confondre probabilité et quantité : même si la probabilité qu’une semaine soit plus humide que la norme est très importante, cela ne veut pas dire que les quantités de pluie seront forcément très importantes.
- En tirer une conclusion pour la prévision d’un jour précis, par exemple pour un événement.