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L'année 2024 en chiffres
L'année s'achève dans quelques heures. Jetons un regard en arrière et faisons un petit bilan météorologique chiffré de cette année 2024.
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L'année s'achève dans quelques heures. Jetons un regard en arrière et faisons un petit bilan météorologique chiffré de cette année 2024.
De 2024, on se souviendra surtout des intempéries violentes et dévastatrices en Valais, dans le Val Maggia, dans le Misox, mais aussi ailleurs en Suisse. Relisez notre blog du 29 décembre sur les 10 événements marquants de l'année. Peut-être que beaucoup ont encore en travers de la gorge le printemps humide et frais. Mais avez-vous encore le souvenir des températures les plus basses ou les plus hautes de l'année ? Où les pluies ont-elles été les plus intenses et les plus abondantes ? Laissons parler les chiffres.
La nuit la plus froide de l'année a été enregistrée le 20 janvier. Il avait neigé la veille sur une grande partie du territoire, ce qui, combiné à un ciel clair sous influence anticyclonique, a entraîné un fort refroidissement.
A l'autre extrémité de l'échelle des températures, les jours les plus chauds se succèdent en juillet et en août. Au nord des Alpes, la température la plus élevée de l'année a été atteinte le 24 août à Bâle, au sud des Alpes le 11 août à Biasca et dans les Alpes le 30 juillet à Sion. C'est également durant cette période que l'isotherme zéro degré le plus élevé de l'année a été enregistré (à 5099 m le 10 août et à 5071 m le 11 août).
La date tardive du maximum de Bâle est remarquable. On n'y retrouve des températures plus élevées pour cette période qu'entre le 18 et le 21 août 1943 où l'on a mesuré entre 35,9 et 38,7 °C, ainsi que le 24 août 2023 et 1944, avec 36,4 °C à chaque fois.
Les températures journalières moyennes les plus élevées de l'année ont été observées les 11 et 12 août avec plus de 27 °C dans les plaines tessinoises. Mais il a déjà fait bien plus chaud, notamment le 11 août 2003 où la température journalière moyenne à dépassé les 30 °C avec 30,4 °C à Locarno-Monti.
La rafale maximale a été mesurée au Jungfraujoch avec 198 km/h. En plaine et en moyenne montagne, les rafales de vent les plus fortes ont été enregistrées dans les vallées alpines lors de situations de foehn. Ainsi, le 29 mars, une tempête de foehn a provoqué des rafales de 130 km/h à Altdorf et 190 km/h au Gütsch au-dessus d'Andermatt.
Une autre tempête de foehn le 9 octobre provoquée par l'ex-ouragan « Kirk » a engendré des rafales de près de 120 km/h dans certaines vallées alpines avec notamment 118 km/h à Meiringen.
L'écart entre la pression atmosphérique la plus basse et la plus haute mesurée réduite au niveau de la mer était de plus de 64 hPa. La pression atmosphérique la plus élevée a été mesurée le 16 décembre à Sion avec 1045,5 hPa et la plus basse à Glaris avec 981,1 hPa.
L'année a été humide, voire très humide par moments. La somme journalière de précipitations la plus élevée a été enregistrée le 7 juillet au sud des Alpes. On a également vu de fortes intensités de précipitations en peu de temps. Ainsi, la station de L'Auberson dans le Jura a enregistré le 25 juin un cumul horaire de 74,9 mm. Cela correspond à la sixième valeur la plus élevée pour la Suisse. Le record de la somme horaire la plus élevée est détenu par la station de Locarno/Monti (91,2 mm le 28 août 1997).
Si l'on considère les cumuls les plus élevés de l'année sur 10 minutes, la station de Cadenazzo arrive en tête de ce classement avec 37,1 mm en 10 min. Cette valeur a été enregistrée le 12 juillet lors d'un violent orage. Il s'agit de la deuxième valeur la plus élevée jamais enregistrée en Suisse. La valeur la plus élevée a été enregistrée à Lausanne le 11 juin 2018 avec 41,0 mm en 10 min.
L'épisode neigeux le plus marquant de l'année en plaine est tout récent. Il date en effet du 21 novembre, lorsqu'une couche de neige de 15 à 30 cm a recouvert la plaine du nord des Alpes. La valeur maximale a été mesurée à Lucerne avec 42 cm. Il s'agit là d'un nouveau record pour cette station, tous mois confondus. Le record de Suisse de neige fraîche sur une journée date du 28 janvier 1978 avec 84 cm. Où a-t-il été mesuré ? Au Tessin, à Locarno-Monti !
La région la plus ensoleillée de l'année a été le centre et le sud du Tessin avec plus de 2000 heures de soleil, suivie de près par le Valais central. Le résulat est le même si l'on considère uniquement l'ensoleillement relatif, c'est-à-dire le rapport entre l'ensoleillement mesuré et l'ensoleillement possible. Il se monte à 55 % à Sion et 54 % au Tessin. Les régions les moins ensoleillées sont celles du Plateau central où les grisailles sont les plus fréquentes durant la saison froide.
Les journées les plus ensoleillées ont été les 8 et le 9 juillet avec environ 15 heures de soleil en montagne, ce qui correspond à peu près au maximum possible pour cette période de l'année.
Voilà, assez de chiffres pour cette année. Il est temps de se préparer pour le réveillon.
Toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs de MétéoSuisse vous souhaitent un passage en douceur vers 2025. Que cette nouvelle année vous apporte bonheur et santé !
Blog inspiré du blog du 27 décembre 2024 de nos collègues alémaniques, partiellement traduit et complété.