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Juillet 2024 en Suisse romande et en Valais
MétéoSuisse-Blog | 08 août 2024

En Suisse romande et en Valais, juillet 2024 a été plus chaud, souvent plus sec et légèrement plus ensoleillé que la normale. Cependant, le mois a été plutôt contrasté avec une première quinzaine souvent grise et fraîche, tandis que la seconde quinzaine s’est montrée pleinement estivale.

Ciel bleu et vue du Cervin le 30 juillet 2024 en début de matinée.
Le 30 juillet 2024 en début de matinée sur les hauteurs de Zermatt. La journée aura été chaude, puisqu’il a fait jusqu’à 27 °C en station. Source : Observations Météo - App MétéoSuisse
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Une première quinzaine fraîche, une seconde quinzaine pleinement estivale

La première quinzaine du mois de juillet s’est montrée fraîche avec des températures souvent en dessous de la normale (Figure 1). La période a également été peu ensoleillée et parfois pluvieuse. Avec un mois de juin pluvieux et peu ensoleillé, on peut parler d’un début d’été très mitigé.

Mais la situation a radicalement changé dans le courant de la seconde quinzaine de juillet. Le plein été s’est progressivement installé avec un temps souvent ensoleillé et des températures estivales. Une vague de chaleur s’est même produite du 28 juillet au 1er août. Il a fait jusqu’à 34,7 °C à Sion le 30 juillet. Il s’agit pour l’instant de la température la plus élevée mesurée en Suisse en 2024.

Figure 1. Evolution de la température moyenne journalière en juillet 2024 à Genève-Cointrin (en haut) et à Château-d’Oex (en bas). Les barres rouges (bleues) indiquent les valeurs supérieures (inférieures) à la norme 1991-2020, représentée par la ligne noire continue. Les lignes pointillées indiquent l'écart-type et les barres grises les extrêmes pour la période 1865-2023 (1879-2023 pour Château-d’Oex). A Château-d’Oex, les cercles signifient un record journalier pour la température moyenne journalière pour un 29 et un 30 juillet.
Figure 1. Evolution de la température moyenne journalière en juillet 2024 à Genève-Cointrin (en haut) et à Château-d’Oex (en bas). Les barres rouges (bleues) indiquent les valeurs supérieures (inférieures) à la norme 1991-2020, représentée par la ligne noire continue. Les lignes pointillées indiquent l'écart-type et les barres grises les extrêmes pour la période 1865-2023 (1879-2023 pour Château-d’Oex). A Château-d’Oex, les cercles signifient un record journalier pour la température moyenne journalière pour un 29 et un 30 juillet.

Un mois de juillet plus chaud que de la normale

Sur l’ensemble du mois de juillet, l’écart à la norme 1991-2020 a varié entre +0,7 à Delémont et +2 °C à Château-d’Oex, au col du Gd-St-Bernard et à Ulrichen (Figure 2).

Figure 2. Ecart à la norme 1991-2020 de la température moyenne en juillet 2024.
Figure 2. Ecart à la norme 1991-2020 de la température moyenne en juillet 2024.

En moyenne suisse, l’écart à la norme 1991-2020 a été de 1,5 °C et il s’agit du 10e mois de juillet le plus chaud depuis le début des mesures en 1864. Pour le col du Gd-St-Bernard, il s’agit même de 5e mois de juillet le plus chaud depuis le début des mesures en 1818 (Figure 3).

Figure 3. Evolution de la température moyenne en juillet au col du Gd-St-Bernard depuis 1818, anomalie par rapport à la norme 1991-2020. L’anomalie indiquée est 2,1 °C, alors que dans la Figure 2, elle est de 2 °C. Il s’agit de problème d’arrondis et on retiendra plutôt un écart à la norme de 2 °C.
Figure 3. Evolution de la température moyenne en juillet au col du Gd-St-Bernard depuis 1818, anomalie par rapport à la norme 1991-2020. L’anomalie indiquée est 2,1 °C, alors que dans la Figure 2, elle est de 2 °C. Il s’agit de problème d’arrondis et on retiendra plutôt un écart à la norme de 2 °C.

Des précipitations souvent déficitaires

En saison estivale, les précipitations peuvent fortement varier d’un secteur à un autre en raison des orages. Si ce mois de juillet a présenté des précipitations généralement déficitaires, malgré une première quinzaine très mitigée, quelques petites régions ont mesuré un excédent pluviométrique. Cela a été le cas du côté de Boudevilliers (NE) avec 129 % de la norme, dans le val de Travers (125 % à Combe-Garot, 114 % à Couvet), d’Aigle (113 %), d’Héremence (109 %) et de Martigny (104 %).

Les orages du 31 juillet ont fortement contribué à ces excédents pluviométriques localisés. Par exemple, il est tombé 41 mm de pluie en 2 heures à la station d’Aigle. Il s’agit de la deuxième valeur la plus élevée en 2 heures depuis le début des mesures en 1982, le record étant de 51 mm le 20 juillet 1992.

Ailleurs en Suisse romande et en Valais, les précipitations ont largement été déficitaires. Le déficit le plus important a été mesuré du côté de Nyon / Changins avec 43 % de la norme. Le canton de Genève a également été peu arrosé avec 51 % de la norme 1991-2020 à Genève-Cointrin. Du 16 juillet au 31 juillet, la station n’a même mesuré que 1,2 mm de précipitations. La région entre Romont, Payerne et Fribourg a également connu une pluviométrie très déficitaire de l’ordre de 50 % de la normale.

Figure 4. Répartition spatiale des sommes de précipitations en juillet 2024, représentée en % de la norme 1991-2020.
Figure 4. Répartition spatiale des sommes de précipitations en juillet 2024, représentée en % de la norme 1991-2020.

Un ensoleillement légèrement excédentaire, notamment en Valais

Grâce à une seconde quinzaine de juillet bien ensoleillée, l’ensoleillement sur l’ensemble du mois a finalement été très correct. Il s’est même montré un peu excédentaire en Valais. Il a atteint jusqu’à 114 % de la norme 1991-2020 à Zermatt et même jusqu’à 118 % de la normale au Jungfraujoch (frontière entre les cantons de Berne et du Valais).

Le déficit le plus important de la zone de responsabilité de MétéoSuisse Genève a été constaté du côté de Planfayon, en Singine avec 93 % de la norme 1991-2020. Pourtant également situé dans les Préalpes fribourgeoises, le Moléson a affiché un léger excédent avec 105 % de la normale.

Ailleurs en Suisse romande, l’ensoleillement a été très proche de la normale, légèrement excédentaire par exemple à Genève (106 %), Aigle (107 %) ou La Chaux-de-Fonds (106 %), très légèrement déficitaire à Payerne (97 %) ou à Pully (98 %).

Figure 5. Répartition spatiale de l’ensoleillement en juillet 2024, représentée en % de la norme 1991-2020.
Figure 5. Répartition spatiale de l’ensoleillement en juillet 2024, représentée en % de la norme 1991-2020.

Pour un aperçu du mois de juillet sur l’ensemble de la Suisse, voir le blog correspondant.

Le bulletin définitif de juillet 2024 sera disponible à partir du 12 août 2024 dans la rubrique Publications.