En entrant la valeur record et en demandant la période de retour pour la station de Locarno Monti, on obtient 76 ans. Cela signifie qu'en moyenne, une telle accumulation horaire de précipitations se reproduira dans les 76 ans.
Attention toutefois, il s'agit d'une probabilité et d'une valeur moyenne, rien ne peut empêcher un événement extrême de se produire avant l'expiration du délai.
En météorologie, cette information est importante pour évaluer l'intensité des événements extrêmes et les situer dans le temps. Au niveau de l'ingénierie, l'utilisation des périodes de retour sert à dimensionner correctement les drains, les tuyaux et tout ce qui transporte l'eau de pluie des bâtiments, des routes et des surfaces imperméables.
Les pluies intenses qui se produisent ces derniers jours sont parfois proches de valeurs records, que ce soit en 10 minutes, 20 minutes, 1 heure, voire 2 heures. Cet outil de calcul des périodes de retour ne peut toutefois être utilisé que si les fortes intensités de pluie se produisent sur une station mesurant les précipitations par pas de 10 minutes, respectivement par heure et ce, depuis 25 ans ou plus. Notre réseau de mesure de précipitations a été automatisé en 1981. Depuis lors, il mesure les cumuls en 10 minutes, dont on peut tirer des cumuls en 20, 30, 60 minutes, etc… mais ne comprend que 69 stations. Il faudra donc beaucoup de chance pour que l’intensité que l’on souhaite comparer dans le temps tombe justement sur une de ces stations. Ce réseau automatique a été complété dans les années 2010, mais il faudra attendre encore une quinzaine d’années avant que les archives soient suffisamment anciennes pour en tirer des périodes de retour. Pour des intensités par jour, ou plusieurs jours, le réseau archivé est nettement plus dense : 342 stations.