Des facteurs aggravants et des conséquences localement importantes
Dimanche, le vent était relativement faible proche du sol. Il se renforçait cependant de manière graduelle avec l’altitude jusqu’à 7000 m. Cette configuration est favorable à la longévité des cellules orageuses. De plus, même en altitude, le vent n’était pas spécialement fort, les orages se sont donc déplacés plutôt lentement, augmentant ainsi régionalement les cumuls de précipitations.
Lors de cet événement, les cellules orageuses multicellulaires sont restées relativement isolées et n’ont pas atteint un degré d’organisation très abouti. L’animation ci-dessous montre les mesures effectuées par le réseau de radars MétéoSuisse entre 14h et minuit locale (12h-22h UTC). On constate que les premiers orages se sont déclenchés au Tessin, ainsi que le long des reliefs (Jura et Préalpes), principalement de par la topographie (ascendance de l’air au contact du relief). A partir de 17 h locales, sous l’influence de la dépression d’altitude, des cellules commencent à se former sur le Plateau. En particulier dans la région de Genève, on observe deux cellules qui, en partie canalisées par le Jura d’un côté et le Salève de l’autre, vont venir fusionner au bout du lac (entre 15h UTC et 16h15 UTC dans l’animation ci-dessous). Cette cellule poursuit sa route en direction de Nyon (17h30 UTC). Du côté du lac de Constance, où la situation hydrologique était déjà compliquée avec un niveau du lac très haut (et une alerte degré 5 émise par l’Office Fédérale de l’Environnent toujours en cours), des précipitations importantes se sont également produites.