Contenu

Gel printanier, des espèces fruitières plus résistantes ?

MétéoSuisse-Blog | 17 mai 2024
2 Commentaire(s)

Si le réchauffement climatique s’accompagne au printemps d’une diminution du nombre de jour de gel, les températures plus clémentes ont aussi pour conséquence un développement précoce de la végétation, lequel augmente au final son exposition au risque de gel printanier (rebuses, saints de glace). Dans ce contexte des études menées par AGROSCOPE (projet RESO) tentent d’évaluer la résistance au gel de diverses variétés d’arbres fruitiers.

  • Météo

Pied de page

Navigation top bar

Toutes les autorités fédéralesToutes les autorités fédérales

Diminution mais pas une éradication du risque de gel printanier

Si le nombre de jour de gel diminue au printemps (ex. station Genève), la variabilité montre que des épisodes de gel au sol sont encore possibles (période des Saints de glace).

Pas de variétés miracles pour la prévention du gel

L’article « RESO : CHOISIR LES VARIÉTÉS POUR LA PRÉVENTION DU GEL ? » fait le point sur les effets du gel sur divers espèces d’arbres fruitiers (pommier, cerisier). Cet article d’AGROSCOPE indique que les différences de résistance au gel des espèces étudiées sont moins importantes que prévues; sauf pour une variété de cerise (Kordia) "au stade d’éclatement des bourgeons", laquelle est plus sensible au gel (+39% de bourgeons gelées) par rapport à deux autres variétés (Irena et Merchant).

Et l’article de conclure : « les résultats montrent qu’il est impossible d’éviter les dégâts dus au gel uniquement avec une résistance élevée au gel. Le moment de la floraison, le choix du site de culture et les mesures de lutte contre le gel restent probablement les facteurs les plus importants pour réussir la production pendant le gel.».

Des variétés aussi plus adaptées aux étés plus chauds et secs ?

Si des réflexions sont menées sur le choix de variétés éventuellement plus résistantes au gel printanier, d'autres sont menées sur le choix de variétés qui pourraient être plus résistantes aux étés plus chauds et plus secs.

A ce sujet le WSL concluait une étude de la manière suivante :  "’Il n'est pour l’instant pas approprié de planter des variétés d’espèces fruitières ou de favoriser des essences forestières mieux adaptées à un climat estival de plus en plus chaud, car elles démarrent souvent leur saison de croissance plus tôt au printemps et seraient donc particulièrement sujettes aux dommages par le gel."

Référence : Increase in the risk of exposure of forest and fruit trees to spring frosts at higher elevations in Switzerland over the last four decades.

(à suivre)