En regardant nos deux extrêmes du mois (28,3 °C le 14 et 8,4 °C le 23 avril), on peut voir que l’extrême chaud est en phase avec le réchauffement moyen qui entraîne des extrêmes chauds toujours plus chauds. À l’inverse, les 8,4 °C sont loin d’être parmi les températures les plus basses d’avril (même pour une deuxième quinzaine). Notre courbe nous indique que même dans le climat 1991-2020 (et probablement encore pour quelques décennies), des températures plus basses sont encore possibles. Toutefois, la probabilité de battre le record de température maximale la plus basse de 1,1 °C du 5 avril 1911 est de plus en plus faible au fil des ans, et cela semble même impossible aujourd’hui.
Pour répondre à la question du titre, observer de tels extrêmes au cours du même mois n’est pas le résultat du réchauffement climatique. Avec une « combinaison parfaite » dans la circulation atmosphérique permettant d’enchaîner une advection d’air chaud suivie d’une advection d’air froid, une baisse supérieure à 20 °C est théoriquement possible. Par contre, le réchauffement climatique augmente nettement la probabilité d’enregistrer des records de chaleur comme les 28,3 °C mesurés à Genève cette année.