Ce début octobre continue sur la même lancée que septembre avec des températures particulièrement élevées pour la saison. Dimanche 1er octobre, plusieurs records mensuels de température ont été battus en montagne. Le week-end a également été marquée par un air particulièrement brumeux.
Comme expliqué dans le blog d’hier, des conditions anticycloniques et un courant s’orientant progressivement au sud-ouest entraîne de l’air subtropical chaud sur nos régions. Dimanche 1er octobre, les températures étaient particulièrement élevées en montagne avec à la clé plusieurs records de maximums mensuels (en jaune sur la figure 1).
Pour la première fois depuis le début des mesures, une température supérieure à 20 °C a été mesurée en octobre à La Dôle, au Moléson, à Evolène ainsi qu’à Buffalora. À Ulrichen, une journée estivale (25,0 °C) a été mesurée pour la première fois en octobre. À noter encore qu’au Grand-Saint-Bernard, le nouveau record de 15,5 °C efface le précédent record de 14,1 °C du 5 octobre 1876.
Avec le vent de sud-ouest qui va se lever lundi et mardi, des températures souvent supérieures à 25 °C devraient être atteintes en plaine avec quelques records mensuels également possibles.
À l'heure où ce blog est publié (lundi 15 h), d'autres records mensuels ont déjà été battus en montagne. C'est le cas aux sations suivantes :
Cette chaleur exceptionnelle en altitude se traduit également par un nouveau record mensuel de l’altitude du 0 °C qui a été mesuré à 4618 m dimanche. Le précédent record datait du 08.10.1995 avec une altitude de 4550 m. À noter qu’un record absolu avait déjà été mesuré le 21 août dernier avec un isotherme du 0 °C à 5298 m, puis un record mensuel le 4 septembre à 5253 m.
La chaleur actuelle ne concerne pas seulement la Suisse. Des températures supérieures à 35 °C ont été enregistrées en France dimanche avec de nombreux records mensuels. En Espagne, en plus des records à de nombreuses stations, un nouveau record national pour un mois d’octobre a été mesuré à Montoro en Andalousie avec 38,2 °C.
En plus des températures élevées, ce week-end a été marqué par une visibilité particulièrement mauvaise. Cette brume sèche est le résultat des particules fines des incendies de forêt au Canada transportés jusqu’en Europe. L’animation ci-dessous montre l’évolution de la visibilité sur une webcam du Jungfraujoch samedi. Dimanche, cette couche de fumée s’est abaissée, comme l’illustre l’image d’introduction de ce blog prise dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures.
Un calcul de trajectoire permet de monter de quelle région venait l’air au Jungfraujoch samedi. La masse d’air entre 3000 et 4000 m a traversé l’Atlantique depuis le nord du Canada. Ce lundi, la qualité de l’air s’est améliorée avec une masse d’air qui trouve son origine à proximité de la Mauritanie.