Vous êtes-vous déjà demandé quelle est la saison la plus chaude entre le printemps et l'automne ? Ou quelle saison est la plus humide ? Pour tenter de répondre à ces questions, une petite analyse a été réalisée, sur la base des mesures de la température et des précipitations journalières de 1864 à 2021 pour les villes de Bâle, Lugano et Genève.
Les séries chronologiques homogénéisées de température et de précipitations saisonnières pour les 157 dernières années ont été utilisées pour cette analyse. Les tableaux de ce blog montrent la moyenne saisonnière des températures et la moyenne saisonnière de la somme des précipitations (en mm par saison) pour les villes de Lugano, Bâle et Genève.
Rappelons qu'en météorologie, l'hiver comprend les mois de décembre, janvier et février (90 jours), le printemps mars, avril et mai (92 jours), l'été juin, juillet et août (92 jours) et l'automne septembre, octobre et novembre (91 jours).
Comme on pouvait s'y attendre, pour ces trois villes, la saison la plus froide est l'hiver et la plus chaude l'été. En revanche, le printemps et l'automne se classent presque à égalité : pour Lugano, la différence est de 1 °C, alors qu'elle n'est que de 0,2 °C pour Bâle. Dans tous les cas, l'automne est la saison la plus chaude.
En ce qui concerne les précipitations, la situation est également polarisée entre l'été et l'hiver. Tant pour Lugano que pour Bâle, l'hiver s'avère être la saison la plus sèche, tandis que l'été se caractérise par davantage de précipitations. Comme pour la température, les saisons intermédiaires sont similaires, l'automne étant la saison la plus humide. Toutefois, lorsqu'il s'agit de précipitations à Genève, la situation change. La différence la plus importante réside dans un échange de classements : l'automne est la période la plus humide de l'année, l'été la deuxième. Le printemps et l'hiver sont, comme à Bâle et Lugano, troisième et quatrième.
Sur la période de 157 ans, on a également compté le nombre de fois où chaque saison s'est classée première, deuxième, troisième ou quatrième, selon la température et les précipitations.
A titre d'exemple, en 2021, on a enregistré à Bâle 212,2 mm pour l'hiver, 219,2 mm pour le printemps, 367,7 mm pour l'été et 119,1 mm pour l'automne. Dans ce cas, l'été est donc la saison la plus humide, le printemps la deuxième, l'hiver la troisième et l'automne la quatrième.
Les tableaux suivants résument la situation en un coup d'œil. Notez que pour faciliter une lecture "diagonale", les saisons ne sont pas ordonnées chronologiquement, mais de la plus chaude à la plus froide, respectivement de la plus pluvieuse à la moins pluvieuse. Curieusement pour Bâle et Lugano, les deux ordres coïncident.
Sans surprise, pour toutes les villes, l'hiver est, au cours des 157 années, la période la plus froide et l'été la plus chaude. Pour le printemps et l'automne, la situation est plus équilibrée, mais l'automne reste plusieurs fois la deuxième saison la plus chaude. On constate que pour Lugano cette tendance est beaucoup plus définie (130 contre 27) que pour Bâle (85 contre 72), où elle est plus nuancée.
Pour la pluie, la situation est différente, c'est-à-dire beaucoup moins polarisée. Comme on pouvait s'y attendre après l'analyse des premiers tableaux, pour Lugano et Bâle, l'été est la saison la plus pluvieuse (66 fois pour Lugano et 93 fois pour Bâle sur 157) et l'hiver la plus sèche (126 fois pour Lugano et 101 fois pour Bâle sur 157). Une fois de plus, le printemps et l'automne présentent un comportement similaire, le premier étant plus sec, mais avec une faible marge. A Genève, par contre, la saison la plus pluvieuse est l'automne et la deuxième plus pluvieuse est l'été. Le printemps et l'hiver restent troisième et quatrième comme à Bâle et Lugano.