En Antarctique, le continent de glace, il n'existe pas de véritable service météorologique au sens strict du terme. Chaque nation disposant de bases scientifiques sur le continent contribue à la collecte de données et aux prévisions. Parmi les principaux acteurs, on peut citer les organismes suivants :
Le continent Antarctique est unique en plusieurs aspects. Premièrement, il est isolé des autres continents par l’océan austral, mise à part la péninsule (voir Figure 1) qui est à 1000 km du cap Horn, le reste de l’Antarctique est à plus de 2500 km des autres continents. Cela permet l’établissement du courant circumpolaire antarctique qui joue un rôle essentiel dans le climat extrêmement froid de l’Antarctique. Deuxièmement, le fait d’avoir un continent centré sur un pôle permet d’atteindre des températures extrêmement froides en hiver. En effet, à l’inverse de l’Arctique qui est essentiellement couvert par la mer et se refroidit donc moins en hiver, le continent Antarctique constitue un réservoir d’air froid sans précédent dans le monde. Finalement, la topographie complexe du continent avec des sommets dépassant les 4000 m fait que les températures y sont d’autant plus extrêmes. Il n’est pas étonnant que la température la plus basse jamais enregistrée sur Terre a été mesurée en Antarctique : -89.2 °C à la station de Vostok (3488 m d’altitude). La conséquence directe des températures extrêmement froides est que pratiquement toutes les précipitations en Antarctique tombent sous forme de neige qui, à travers les âges, a formé la calotte antarctique, d’une épaisseur moyenne de 2000 m. À noter que l’intérieur du continent est un véritable désert et ne reçoit que la moitié des précipitations d’un désert comme le Sahara.
L’est de l’Antarctique a le climat le plus extrême. Essentiellement constitué d’un haut plateau à plus de 3000 m, l’air froid qui s’y forme à tendance à s’écouler par gravité et à accélérer en arrivant sur les côtes formant de puissants vents catabatiques pouvant dépasser les 300 km/h (record mesuré à 327 km/h à la station de Dumont d’Urville).
Avec ce climat extrême, il n’est pas étonnant que l’Antarctique n’ait jamais été habité par des êtres humains. Pourtant, au début du XXe siècle, de nombreuses expéditions sont parties à la découverte de ce continent de tous les superlatifs. L’Antarctique est essentiellement une terre de science : un traité signé en 1958 stipule que le continent est dédié à la recherche et que les revendications territoriales sont gelées. Il n’appartient donc à aucun pays. La présence humaine est donc restreinte aux stations de recherche (voir Figure 1). Les personnes y travaillant n’y restent guère plus de 1 an.