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Bien que l’équinoxe d’automne, c’est-à-dire l’automne astronomique, n'ait lieu que le 22 septembre, l’automne météorologique, lui, a déjà commencé lundi dernier, le 1er septembre. Quelle est la prévision pour la saison à venir ?

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Bien que l’équinoxe d’automne, c’est-à-dire l’automne astronomique, n'ait lieu que le 22 septembre, l’automne météorologique, lui, a déjà commencé lundi dernier, le 1er septembre. Quelle est la prévision pour la saison à venir ?
Commençons par répondre à une objection courante : "Vous n’arrivez déjà pas à prévoir le temps qu’il fera dans une semaine, alors comment pourriez-vous faire une prévision pour toute une saison ?"
Les prévisions saisonnières sont basées sur des modèles météorologiques (tout comme les prévisions à court et moyen terme). Au lieu de prévoir le temps sur quelques jours, comme le fait notre modèle ICON par exemple, ces modèles calculent l'évolution du temps sur plusieurs mois. Bien sûr, dans ce cas, il est inutile de consulter les prévisions pour un jour spécifique, car leur fiabilité est très faible au-delà de 5 à 10 jours. De même, la fiabilité des prévisions pour des localités individuelles est très faible. C'est pourquoi, pour les prévisions saisonnières, on calcule une moyenne des conditions sur un mois (ou trois mois pour toute la saison) sur des zones géographiques assez vastes.
Dans le cadre du programme européen Copernicus, le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) élabore des prévisions saisonnières à l'échelle mondiale. Dans les figures suivantes, nous nous concentrons toutefois sur l'Europe, en indiquant les anomalies de température et de précipitations. Par « anomalie », nous entendons ici l'écart par rapport à la climatologie pour la même période de l'année.
Pour résumer : l'Europe centrale pourrait connaître un automne plus chaud et un peu plus sec que la normale.
À plus petite échelle, MétéoSuisse calcule également, à l'aide de méthodes statistiques, une prévision saisonnière des températures pour trois régions de notre pays : le nord-est, le sud et l'ouest de la Suisse. Le cas échéant, la probabilité d'avoir une saison plus fraîche, en moyenne, ou plus chaude que la normale est indiquée. Le graphique ci-dessous confirme ce qui précède : la probabilité d'avoir une saison plus chaude que la normale dans le sud de la Suisse est proche de 80 %, tandis que celle d'avoir un automne frais est inférieure à 10 %. Le signal est similaire pour les deux autres régions.
Explication du graphique ci-dessus par rapport aux températures moyennes prévues en Suisse romande : La hauteur des colonnes de couleur indique la probabilité que les températures soient plutôt fraîches (en bleu), plutôt normales (en vert) ou plutôt chaudes (en rouge). Avec une probabilité de plus de 60%, les mois de septembre à novembre 2025 seront donc vraisemblablement chauds par rapport à la norme en Suisse romande. Les températures moyennes (moyenne sur 3 mois) dépasseront dans ce cas 11,5 °C. Avec une probabilité d'environ 30%, il faut s'attendre à des températures moyennes situées entre 10,6 °C et 11,5 °C. Une température moyenne inférieure à 10,6 °C est assez peu probable, avec une probabilité d'environ 10 %. La barre indiquée sur chaque colonne signale en outre la marge de fluctuation (incertitude) de la prévision.
La distinction entre ces trois catégories est déterminée par l'observation des températures depuis 1981. Elle est calculée séparément pour chaque semaine de référence. Pour les mois de septembre à novembre, la moyenne à long terme se situe entre 10,6 °C et 11,4 °C. Les limites ont été fixées pour que chacune des trois catégories est présente à la même fréquence dans la norme 1991-2020 (signalée à 33,3% par les barres transversales grises).