Ces filaments rouges apparaissent très furtivement par groupe de deux ou trois dans la haute atmosphère au-dessus de cellules orageuses, entre 40 et 80 km d’altitude. Leur apparition ne dure que quelques microsecondes, ce qui les rend quasi indétectables à l’œil nu et seulement dans certaines conditions.
Le mécanisme de leur formation n’est pas encore tout à fait établi. L’hypothèse la plus courante avance que les farfadets résultent d’une réaction provoquée par la décharge électrique liée à un éclair de grande extension verticale. Plus particulièrement, pour les physiciens d’entre nous, il s’agirait d’une ionisation du diazote (N2). Cette réaction d’ionisation émet un rayonnement électromagnétique extrêmement bref qui fait apparaître ces lignes rouges.
Les farfadets se produisent bien au-dessus des cellules orageuses. Pour espérer en observer, il faut donc se positionner à une grande distance d’un orage (plusieurs centaines de km), de nuit avec un ciel dégagé dans le secteur où l’on se trouve. Ces conditions étaient réunies le 25 juin dernier dans la région alpine, en témoigne cet article de la RTS.
Pour capturer ces farfadets de très courte durée de vie, il faut miser sur des poses longues ou un enregistrement vidéo, et bien sûr de la patience...
Pour découvrir d’autres phénomènes lumineux transitoires, nous vous invitons à consulter cet article rédigé par Philippe Jeanneret.