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La semaine à venir s’annonce ensoleillée et chaude, mais ces conditions favoriseront aussi des averses parfois orageuses. Plus de détails sur la situation résolument printanière de ces jours dans ce blog.

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La semaine à venir s’annonce ensoleillée et chaude, mais ces conditions favoriseront aussi des averses parfois orageuses. Plus de détails sur la situation résolument printanière de ces jours dans ce blog.
Alors même que le Bonhomme Hiver (Böögg de son petit nom) s’apprête à partir en flammes à Zurich d'ici quelques heures pour fêter l’arrivée des beaux jours, la semaine s’annonce ensoleillée et chaude. Au sol, les conditions resteront anticycloniques ces prochains jours, comme le présente la carte ci-dessus. Les températures en profiteront pour grimper et nous amener les premières journées estivales de l’année, comme annoncé hier. En altitude, la présence d’une petite goutte froide sur la moitié sud de la France, ainsi que d’une autre structure dépressionnaire d'altitude sur la Méditerranée induit une certaine instabilité. L’animation ci-dessous présente l’altitude du géopotentiel et la température au niveau 500 hPa (vers 5600 mètres). On y distingue plusieurs zones plus froides (couleur jaunâtre) en lien avec les gouttes froides mentionnées.
Les conditions de ces prochains jours favoriseront la formation d’averses qui pourront localement prendre un caractère orageux. Hier, déjà, une brève averse s’est accompagnée de petits grêlons sur le Plateau vaudois.
Profitons-en pour revenir brièvement sur la mécanique des orages et sa saisonnalité.
De l’air relativement humide près du sol, associé à la présence d’air froid en altitude, implique une certaine instabilité. Comme expliqué en détails sur notre site internet, les ingrédients nécessaires aux orages sont l’humidité, l’instabilité et un mécanisme de déclenchement. Au cœur de l’été, lorsque le rayonnement solaire atteint son maximum sous nos latitudes, le réchauffement diurne permet à des poches d’air de se réchauffer suffisamment pour s’élever rapidement et déclencher des orages. À cette saison, le mécanisme de déclenchement est donc lié au réchauffement diurne. Au début du printemps, il est plus rare d’atteindre des températures suffisantes. Ainsi, un autre mécanisme est nécessaire. Chez nous, ce sont le plus souvent les reliefs qui jouent ce rôle, guidant l’air chaud le long de leurs pentes et favorisant ainsi l’ascension. D’autres facteurs tels que les vents peuvent amplifier la convergence des flux et donc contribuer au soulèvement au-dessus des reliefs, comme par exemple avec la bise et le Jura (illustration ci-dessous).
Cette semaine, ce sont justement les reliefs qui présentent un terrain fertile pour le développement de cumulus. On attend ainsi des averses localement orageuses le long du Jura mais aussi dans les Préalpes avec un risque de débordement dans les régions avoisinantes. Là où des développements orageux surviendront, il faudra compter avec de l’activité électrique, de petits grêlons et des cumuls de précipitations modérés mais pouvant survenir rapidement. Le risque orageux reste donc très modeste et de saison.
L’évacuation de l’air froid présent en altitude fera diminuer le risque orageux en deuxième partie de semaine. Jeudi et vendredi pourraient donc bien être des journées ensoleillées et sans averse. La situation pour le week-end est plus incertaine. L’approche d’une dépression par l’ouest pourrait mettre à mal les conditions anticycloniques en place. Si le scénario dominant du modèle IFS se réalise, de l’air humide et plus froid nous gagnera, annonçant ainsi le retour des nuages et des précipitations.
Une bonne excuse pour profiter du soleil tant qu’il y en a !