Une dépression qui se déplaçait de la France vers le sud de l'Allemagne a d'abord apporté vers la Suisse des nuages denses de haute et moyenne altitude qui accompagnaient le front chaud et quelques précipitations sous forme de neige. En fin d'après-midi mardi, le front froid a atteint l'ouest de la Suisse et s'est dirigé vers l'est en s'affaiblissant. Derrière le front froid, la Suisse est restée sous l'influence d'une dépression, de sorte qu'il a continué de pleuvoir au nord des Alpes, voire de neiger au-dessus de 700 à 800 mètres.
Dans cet hiver assez pauvre en neige, on pouvait placer quelques espoirs dans cette perturbation pour retrouver une couche de neige plus importante, bien que depuis dimanche les valeurs annoncées de neige ne dépassaient guère les 20 cm.
S’il y a bien eu une vingtaine de cm tout à l’Ouest des Alpes, les quantités sont restées plus modestes ailleurs dans les Alpes avec des quantités de l’ordre de 2 à 10 cm mesurés mercredi.
Les Alpes restent dans ces conditions dans des valeurs de hauteur de neige nettement inférieures aux valeurs normales.
Cependant, qui dit front froid, dit aussi instabilité de la masse d’air. Et si nous avons bien l’habitude au printemps et en été de voir des orages chaque fois qu’un front froid traverse la région, c’est nettement plus rare et l’instabilité est souvent moins marquée en hiver. Cela est dû en partie au fait que les cumulus ont moins d’espace pour se développer verticalement en hiver.
Hier des orages bien marqués ont ainsi traversé notre région. Si l’extension verticale des orages est restée trop faible pour permettre le développement de grêle, par contre il y a eu de nombreux impacts de foudre, de fortes rafales de vent, et des phénomènes nuageux tout à fait reconnaissables.