Facteurs météorologiques aggravants
Dans le cas des « Sea effect snows » du Japon, deux facteurs aggravants tendent à rendre ces chutes de neige encore plus exceptionnelles. Le premier, c’est la largeur de la Mer du Japon qui engendre un temps de résidence plus long de la masse d’air arctique au-dessus de l’eau comparé à ce qui peut se produire sur les Grands Lacs en Amérique du Nord. Ce « fetch » conséquent donne aux averses plus de temps pour se développer au-dessus de l’eau avant d’atteindre les côtes. Le deuxième, c’est le courant d’eau douce de surface en provenance du sud qui navigue dans la Mer du Japon connu sous le nom du « Tsushima warm current ». Ce courant a deux effets principaux sur l’occurrence de ces chutes de neige engendrées par la mer. Le premier, c’est que ce courant chaud et salé empêche une partie de la Mer du Japon de geler en cours d’hiver contrairement à ce qui peut se produire durant certains hivers sur les Grands Lacs d’Amérique du Nord. Une fois que la surface de l’eau est gelée, il n’est plus possible de produire ce type de chutes de neige puisqu’elles naissent à partir de la différence de température entre celle de l’eau et celle de l’air. Le deuxième, c’est que ce courant chaud accentue la différence de température entre la surface de l’eau et celle de l’air arctique située au-dessus. Cela rend l’atmosphère de basses couches plus instable, favorisant des chutes de neige plus intenses et susceptible de durer plus longtemps avec même parfois une composante orageuse. Ensuite, le coup de grâce comme mentionné précédemment, c'est le relief avoisinant les côtes nipponnes qui provoque un soulèvement supplémentaire de la masse d’air et qui contribue à accentuer encore davantage les cumuls de neige.