Si déterminer la limite supérieure de stratus est chose « relativement » aisée, prévoir sa dissipation est en revanche un véritable casse-tête tant cette dernière obéit à des lois complexes et parfois contradictoires.
Par exemple, une forte subsidence tend à abaisser la limite supérieure du stratus, ce qui augmente ses chances de dissipation (début février, un stratus à 1500 m a 75 % de chance de ne pas se dissiper ; s’il est à 1000 m, la probabilité de persistance tombe à 60 % et elle n’est plus que de 35 % au-dessous de 800 m). Mais dans le même temps, une forte subsidence renforce l’inversion de température, ce qui diminue les chances de dissipation…
Hauteur du soleil sur l’horizon, vitesse et direction du vent, température et taux d’humidité de l’air en basse couche, force de la subsidence, inversion plus ou moins marquée, présence ou non de neige au sol, et même topographie, autant de facteurs qui ont une influence sur la persistance du stratus… et sur la confiance des prévisionnistes chargés de prévoir sa dissipation et très désireux de terminer leur tour pour refiler la patate chaude à leur successeur.
Ils peuvent toutefois se raccrocher à leur expérience et à l’historique de la situation ; si cette dernière évolue très lentement, on peut souvent partir de l’idée qu’aujourd’hui sera très semblable à hier.
Ça ne marche pas toujours, comme par exemple aujourd'hui... mais c’est un bon début.