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Colchiques dans les prés
La vedette du jour est le colchique, fleur emblématique de l’automne dans les prés et les alpages. Cette plante fait partie des 26 espèces végétales du réseau d’observations phénologiques de MétéoSuisse.
Météo
La vedette du jour est le colchique, fleur emblématique de l’automne dans les prés et les alpages. Cette plante fait partie des 26 espèces végétales du réseau d’observations phénologiques de MétéoSuisse.
Au sens littéral, la phénologie est l’étude des apparitions. Pas de fantôme dans nos stations, ce que l’on observe ici, ce sont les stades de développement saisonnier (floraison, feuillaison, coloration des feuilles, etc...) d’un certain nombre d’espèces végétales. Après une relative pause estivale, les 160 observateurs phénologiques répartis dans toute la Suisse sont à nouveau attentifs aux plantes qu'ils observent, afin de noter les dates des phases de développement automnal, en particulier la coloration et la chute des feuilles.
Le colchique d'automne est un lys au cycle de vie particulier : ses fleurs rose-violet n'apparaissent qu'à partir de la mi-août et peuvent être observées jusqu'en octobre. Cette fleur d'automne est fréquente dans les prairies et les pâturages au sol humide et riche en minéraux. La période de floraison dépend beaucoup du sol et en particulier de la manière dont il est travaillé. Dans les prairies fauchées, le colchique d'automne commence généralement à fleurir en août, peu après la fauche estivale. Dans les pâturages et les prairies fauchés à la fin de l'été, la floraison est généralement plus tardive.
Le colchique d'automne est présent dans toute la Suisse. Dans le nord-ouest du Tessin et dans les vallées valaisannes, il côtoie le colchique des Alpes, plus rare, dont il se distingue notamment par sa taille : ce dernier est nettement plus petit, alors que le colchique d'automne peut mesurer entre 5 et même 25 cm. Il ne faut pas non plus le confondre avec le crocus, qui fleurit plutôt en mars, à la fin de l'hiver.
Le colchique d'automne est également appelé « faux safran », mais contrairement à ce dernier, il est toxique pour l'homme, comme pour le bétail, et peut être mortel même à faible dose. Si la fleur apparaît en automne, la feuille, elle, émerge au printemps et peut être confondue avec celle de l'ail des ours. Cette confusion est également responsable d'intoxications parfois létales.