Bernard Primault, ingénieur forestier mais surtout chercheur visionnaire, est décédé à fin du mois dernier à l'âge de 102 ans. Parmi les nombreux projets pionniers de ce scientifique, certains sont liés à nos domaines d'expertise. Il a par exemple contribué à jeter les bases d'observations phénologiques systématiques en Suisse.
Bernard Primault a effectué des travaux de recherche dans de nombreux domaines. Pour s'en faire une idée, il suffit de taper son nom dans la fonction de recherche de notre site web ; dans la rubrique « Publications », pas moins de 8 résultats d'études dans lesquelles M. Primault a été directement impliqué apparaissent. Dans une période marquée par des avancées majeures en météorologie, Primault a su promouvoir des recherches pionnières dans de nombreux domaines, dont voici quelques exemples :
Il a également collaboré avec l'EPF de Zurich pendant de nombreuses années dans le cadre de projets liés à l'agrométéorologie et à la biométéorologie. On lui doit la formule permettant de calculer l'évapotranspiration des plantes à partir de certains paramètres météorologiques. Il est également à l'origine de la découverte d'une méthode efficace de lutte contre la fièvre aphteuse, l'une des maladies virales hautement contagieuses les plus dévastatrices pour le bétail. Il a par ailleurs été l'un des pionniers de la programmation numérique des données collectées avec les méthodologies qu'il a promues.
L'ingénieur Bernard Primault a fondé le Réseau suisse d'observations phénologiques, promouvant ce type d'étude qui fournit également des indications utiles sur la situation climatique. C'est grâce à son initiative que nous disposons depuis 1951 de séries de données pluriannuelles sur le développement des stades végétatifs de diverses espèces végétales, observées en de multiples localités de Suisse.