Si l’ozone stratosphérique est nécessaire à la vie en servant de bouclier contre le rayonnement UV en provenance du soleil, il constitue un gaz toxique dans la troposphère, en particulier proche du sol où il se forme généralement. Il s’agit d’un polluant dit « secondaire », dans la mesure où la présence d’autres polluants, en particulier le NO2, est nécessaire à sa formation. Pour faire simple, lorsque le rayonnement solaire est suffisamment puissant, c’est-à-dire généralement en été, il est en mesure de casser une molécule de NO2 en NO et O. L’atome d’oxygène ainsi libéré va se lier avec une molécule de dioxygène (O2), naturellement présente dans l’atmosphère, pour former de l’ozone (O3). Cet ozone constitue un gaz très irritant pour le système pulmonaire et peut sérieusement affecter les capacités respiratoires. Ayant une durée de vie assez longue de l’ordre de quelques jours, l’ozone peut facilement être transporté par les courants dominants loin de ses zones de production que sont les agglomérations. On le trouve ainsi également en milieu périurbain ou rural où il reste stable, alors qu’il se détruit en milieu urbain en présence de pollution - selon un cycle continu de formation-destruction.
Moyenne horaire à ne pas dépasser plus d’une fois par année : 120 µg/m3
Les particules en suspension, ou particules fines
Ces polluants ne sont pas des gaz mais des particules solides en suspension, suffisamment petites pour pénétrer les systèmes respiratoire et circulatoire et y provoquer des dégâts, le cancer par exemple. Les PM10 sont des particules d’un diamètre inférieur à 10 microns (millième de millimètre) ; les particules inférieures à 2.5 microns sont appelées « particules ultra-fines ». Parmi les principales sources d’émission de particules fines, on notera le chauffage résidentiel à mazout et surtout à bois, ainsi que le secteur routier, en particulier les véhicules diesel. Certaines particules sont des polluants primaires issus directement de la combustion, d’autres sont des polluants secondaires formés à partir de gaz précurseurs. La pollution hivernale aux particules fines est l’un des principaux problèmes que doit résoudre la politique de la protection de l’air en Suisse.
PM10 : limite par 24 heures à ne pas dépasser plus de 3 fois par année : 50 µg/m3, valeur limite annuelle 20 µg/m3
PM2.5 : moyenne annuelle à ne pas dépasser : 10 µg/m3
Les mesures de protection contre la pollution de l’air
Entrée en vigueur le 1er mars 1986, l’ordonnance fédérale sur la protection de l’air (OPair) s’efforce de limiter les émissions de polluants atmosphériques par toutes sortes de mesures. Depuis son introduction, la qualité de l’air en Suisse est en constante amélioration. Les concentrations des polluants dont il est question dans cet article demeurent cependant souvent supérieures aux valeurs limites fixées dans la loi, notamment pour l’ozone, les oxydes d’azote et les particules fines (PM10 et PM2.5).
MétéoSuisse contribue à sa manière à lutter contre la pollution de l’air en fournissant aux décideurs des prévisions d’inversion et d’évolution de la stratification de l’atmosphère, en particulier de sa stabilité. Il fournit également au public un accès facile aux relevés des services de lutte contre la pollution par l’intermédiaire de son Application et de l’application des cantons « AirCHeck ».
Le public peut quant à lui également contribuer à cette lutte en réduisant autant que faire se peut le chauffage des habitations ou les déplacements en véhicules à moteur thermique (voir à ce sujet les listes des « bons gestes » fournies sur les sites des services de protection de l’air fédéraux et cantonaux).
Voici quelques liens utiles sur le sujet :
Question à 100 sous !
Forts de ces quelques notions, vous pourrez maintenant répondre facilement à la question suivante.
Quelle mouche a donc piqué les concepteurs de l’usine thermique de Chavalon (désaffectée depuis 1999) pour aller, en 1965, construire leur usine à 825 m d’altitude au-dessus de la plaine chablaisienne ?