Est-ce que ce record était attendu ?
La température moyenne globale atteint généralement son maximum entre fin juin et début août. Cela est dû au fait que l’hémisphère nord contient la majorité des terres émergées, alors que l’hémisphère sud contient la majorité des océans. Comme les cycles saisonniers sont beaucoup plus marqués sur terre qu’au-dessus de l’océan, c’est l’hémisphère nord qui dicte le cycle annuel de la température moyenne globale et donc son maximum est atteint durant l’été boréal.
Comme on se trouvait déjà à des valeurs proches de celles de 2023 au début de l’été, on pouvait s’attendre à atteindre ou à dépasser le record du 6 juillet 2023. Il est d’ailleurs très probable que la valeur de 17.09 °C du 21 juillet 2024 soit battue ces prochains jours. Vous pouvez suivre cela pratiquement en temps réel sur la plateforme de visualisation Pulse de Copernicus.
Est-ce que 2024 pourrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée ?
Jusqu’à maintenant, 2023 fut l’année la plus chaude, largement à cause du réchauffement climatique en cours, mais également à cause du phénomène El Niño. La suite de l’année 2024 va beaucoup dépendre de la potentielle mise en place du phénomène inverse La Niña (la phase El Niño s’étant terminée en début d’année, vous trouverez plus d’infos sur cette page). Cependant, les 7 premiers mois de l’année 2024 ont été suffisamment chauds pour qu’il soit assez probable que l’année en cours soit plus chaude que 2023.
Qu’en est-il de la température des océans ?
Sans surprise, la température de surface des océans est également exceptionnellement élevée, comme le montre la figure 4. On remarque que la température de surface des océans ne suit pas le même cycle annuel que la température de l’air proche du sol présentée dans la figure 1. Le maximum se trouve à la fin de l’été austral, étant donné que la majeure partie des océans se trouve dans l’hémisphère sud et que ces derniers atteignent leur température maximale à la fin de l’été dû à l’inertie du réchauffement de l’eau. On retrouve un deuxième maximum à la fin de l’été boréal.