Même si les lignes de température et de géopotentiel sont relativement proches les unes des autres jusqu'au week-end, un examen plus attentif révèle de petites divergences. Ces différences apparaissent alors également dans les prévisions d'ensemble et sont généralement reproduites dans le bulletin météo avec des termes d'incertitude (pas exclu, possible, probable).
Ces derniers temps, nous avons eu beaucoup de situations météorologiques déterminées par de basses pressions, avec des averses et des orages. Ces processus sont extrêmement complexes et très chaotiques. Nous pouvons indiquer une situation d'averses et d'orages quelques jours à l'avance, mais pas le lieu et le moment exacts de ces évènements.
Et qu'en est-il des prévisions à long terme ?
Mais avant que l'on ne s'y oppose : Si le temps ne peut pas être prévu, comment peut-on prévoir l'évolution du climat ?
Les modèles climatiques ou les prévisions à long terme diffèrent des modèles météorologiques. Ici, ce ne sont pas de prévisions détaillées pour certains jours ou certaines heures qui sont émises, mais ce qu'on appelle des tendances (probabilité qu'un mois donné soit trop chaud ou trop froid). Le modèle climatique est également soumis à d'autres processus, comme par exemple les interactions terre-atmosphère-océan couplées ou la prise en compte de l'ensemble de la couche atmosphérique.
Où est donc le papillon ?
La fameuse métaphore (qui a été quelque peu adaptée plus haut) d'après laquelle un battement d'ailes au Brésil peut déclencher une tornade au Texas, est connue sous le nom de l'effet papillon. Avec cette métaphore, Lorenz voulait attirer l'attention sur la complexité des systèmes et sur le fait que les moindres changements peuvent conduire à des résultats très différents.