Quelles sont les conséquences du temps changeant de ce mois de mai sur d'autres disciplines que la météorologie ? Quelques-unes seront mises en lumière dans ce blog.
Comme vous l'avez certainement constaté vous-même, le mois de mai 2024 a été et reste variable sur le plan météorologique.
Un bilan climatologique détaillé du mois écoulé, ainsi que de l'ensemble du printemps 2024 sera publié à la fin de cette semaine dans notre blog climatique. Ce que l'on constate, dores et déjà, c'est que ce mois devrait se révéler peu ensoleillé, humide, mais que la température sera finalement proche de la norme 1991-2020.
La semaine en cours se poursuivra également sous le signe du changement. Ce mardi, un anticyclone intermédiaire a permis une embellie temporaire. Ensuite, l'influence de la dépression augmentera à nouveau et des précipitations sont attendues entre jeudi et lundi prochains.
Dans les prochaines lignes, nous survolons quelques aspects de plusieurs domaines fortement dépendants de la météo.
Cela fait un certain temps que l'on n'a plus vu de longue période de temps sec. La dernière fois qu'il n'a pas plu pendant plusieurs jours d'affilée, c'était le week-end de l'Ascension. L'herbe est haute en de nombreux endroits et les agriculteurs et agricultrices attendent désespérément une phase plus stable pour la (prochaine) fauche. Les prairies écologiques ne peuvent toutefois pas encore être fauchées.
De plus, les sols commencent à être saturés dans certaines régions, ce qui rend l'accès aux champs difficile pour les véhicules agricoles.
Le bilan de masse pour les glaciers suisses est positif pour l'hiver 2023/2024. Les détails peuvent être consultés dans un rapport (en anglais) du réseau suisse de mesure des glaciers (GLAMOS). La situation de départ pour l'été à venir est donc bonne, mais ce qui sera décisif pour le bilan final de l'année hydrologique, ce sont les températures estivales et surtout les chutes de neige durant les mois d'été.
Notre blog d'hier faisait le point de manière plus complète sur ce sujet.
Si l’eau des cours d’eau atteint une température de 28 °C, ils perdent environ deux tiers de leur concentration en oxygène, des conditions fatales pour les ombres et les truites. La température idéale pour ces deux espèces se situe entre 10 et 15 °C. Selon un rapport de l'Office fédéral de l’environnement, 90% de la population d’ombres du Rhin, à Schaffhouse, est morte en quelques jours lors de la canicule de l’été 2018. Ces six dernières années, la Reuss, généralement plutôt fraîche, a par exemple dépassé les 25 °C à deux reprises durant les mois d’été.
Sur le Plateau, au sud des Alpes et dans le Jura, les débits et les niveaux d'eau sont actuellement élevés à très élevés, ce qui peut avoir un effet positif sur les poissons. Lors d'étés caniculaires comme en 2003, 2018 ou 2022, l'eau s'est à chaque fois tellement réchauffée dans les zones peu profondes lorsque les niveaux d'eau étaient bas que les espèces de poissons aimant le froid ont péri en grand nombre dans certains secteurs.
Si la situation actuelle perdure jusqu'au début de l'été, le risque d'une température de l'eau trop élevée diminue, même si une ou deux vagues de chaleur se produisent en été.
Ici aussi, comme pour les glaciers, la situation de départ est certes bonne, mais l'été sera décisif.
Pour en savoir plus sur l'évolution du débit des eaux en Suisse :
Eaux suisses et changement climatique (NCCS, OFEV)