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Calendrier de l'Avent 2023

MétéoSuisse-Blog | 23 décembre 2023
76 Commentaire(s)

Voici notre calendrier de l’Avent 2023, où vous découvrirez des phénomènes météorologiques, des décors et des paysages impressionnants. Derrière chacune des 24 portes, un·e météorologue vous raconte une expérience météorologique personnelle.

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Porte 24 - Des aurores boréales fascinantes

Les aurores polaires (également appelées aurores boréales ou Aurora borealis dans l'hémisphère nord et aurores australes ou Aurora australis dans l'hémisphère sud) sont des phénomènes lumineux qui se produisent bien au-dessus de la couche de l’atmosphère où se déroulent les phénomènes météorologiques (troposphère), à une altitude de 100 à 200 km, voire plus, selon la couleur. Avec le vent solaire, des particules chargées électriquement sont projetées loin du soleil. Dans l'atmosphère terrestre, ces particules peuvent rencontrer des atomes d'oxygène et d'azote et les faire briller. Le champ magnétique de la Terre dirige les particules chargées électriquement vers les pôles, c'est pourquoi les aurores boréales sont surtout visibles dans les régions polaires. Les aurores boréales ne sont visibles que lors de nuits sans nuages, et c'est pourquoi ces nuits sont généralement très froides, mais les aurores boréales n'ont rien à voir avec la météo elle-même. Néanmoins, elles sont toujours fascinantes à observer, même si l'on doit s'attendre à avoir froid aux mains et aux pieds.

Par M. Ruosch, météorologue

Porte 23 - Chutes de neige sur la météo

Être de service lorsqu'il neige est toujours très difficile : les prévisions ne sont jamais faciles, l'impact de ce phénomène sur notre société est très important, la responsabilité des mots utilisés dans les interviews devient soudain plus grande. Si vous savez que vous êtes de service lorsque la Dame blanche est attendue, il faut se préparer du mieux que l’on peut, arriver reposé, et s’attendre à vivre une journée chargée mais en même temps passionnante. Oui, passionnante, car la neige reste mon phénomène météorologique préféré, celui qui, plus que tout autre, peut changer les lieux qu’il touche. Non pas la neige en montagne, qui est habituelle, mais la neige là où je vis tous les jours, quand elle blanchit chaque centimètre du monde que je connais, le rendant si spécial. La neige dans son caractère éphémère, dont il faut profiter à chaque instant avant qu'elle ne disparaisse. Ainsi, chaque petite pause dans les prévisions météorologiques m'attire à l'extérieur, pour profiter de chaque flocon qui tombe du ciel comme par magie et me caresse le visage. Comme le 8 décembre 2021, lorsque le siège de MétéoSuisse à Locarno Monti a été recouvert d'une cape blanche.

Porte 22 - Lorsque les gouttelettes de brouillard se mettent à geler

Comme la gelée blanche, le givre fait partie des dépôts de brouillard. Le givre se forme à des températures inférieures au point de congélation à partir de gouttelettes de brouillard ou d'eau surfondues qui se déposent et gèlent sur les surfaces en cas de vent. La structure de la glace n'est pas cristalline et contient des bulles d'air emprisonnées. Le givre pousse contre le vent et peut atteindre plusieurs centimètres de long. En cas de conditions météorologiques prolongées avec des dépôts de givre, le poids supplémentaire peut entraîner la cassure des branches.

Par D. Gerstgrasser, météorologue

Porte 21 - Paysage de gelée blanche dans l’Urserental

Après une nuit glaciale avec des températures allant jusqu'à -20 degrés, les buissons et les arbres sur les rives de la Reuss étaient recouverts d'une épaisse couche de gelée blanche. Celle-ci se forme typiquement lors de nuits claires, très froides et sans vent, lorsque l'humidité de l'air est élevée. Ce qui est particulier, c'est que dans ce cas, l'eau passe directement de l'état gazeux à l'état solide. Ce processus est appelé “sublimation inverse” en physique. En y regardant de plus près, la gelée blanche présente des structures cristallines similaires à celles des flocons de neige. De fines aiguilles de glace apparaissent également souvent. On confond souvent le gelée blanche avec le givre, qui se dépose sur les objets à partir de gouttelettes de brouillard surfondues. Le givre se forme contre le vent, présente une structure laiteuse et peut atteindre plusieurs centimètres de long, surtout par vent fort.

Par D. Gerstgrasser, météorologue

Porte 20 - Une journée hivernale parfaite

Pour moi, une journée d’hiver parfaite, c'est lorsque même la plaine est recouverte d'une épaisse couche de neige et qu'il fait vraiment froid. Malheureusement, de telles journées ne se produisent plus que rarement. C'est d'autant plus beau lorsque cela se produit. Comme ce fut le cas le jeudi 14 et le vendredi 15 janvier 2021, lorsqu'une limite de masse d'air est restée stationnaire au-dessus de la Suisse et a provoqué des chutes de neige persistantes et abondantes sur le Plateau central et oriental. Lorsque, le vendredi après-midi, de l'air polaire froid et sec s'est finalement écoulé du nord-est vers le Nord des Alpes et que les 30 à 50 cm de neige fraîche ont commencé à scintiller sous le soleil d'hiver, la journée était parfaite.

Par P. Stierli, météorologue

Porte 19 - Un halo dans l'air scintillant de l'hiver

Lorsque la plaine est sous le stratus, j'apprécie particulièrement de traverser la couche de brouillard pour émerger dans un magnifique paysage enneigé et faire le plein de soleil. Mais en ce jour de février, il n'y avait pas que la neige qui scintillait, l'air également, et de tous côtés. Les cristaux de glace en suspension dans l'air sur la partie supérieure du brouillard givrant réfléchissaient et réfractaient la lumière du soleil, de sorte que différents types de halos sont apparus dans le brouillard givrant : anneau de 22°, parhélie et cercle parhélique. En dehors du cadre de l'image, on pouvait également voir l'arc tangent supérieur, un arc circumzénital, l'arc tangent inférieur et les arcs infralatéraux.

Par D. Praloran, météorologue

Porte 18 – Arbres givrés en Valais

En hiver, lorsque le soleil est bas sur l’horizon, l’ubac ainsi qu’une grande partie de la plaine du Rhône adjacente sont maintenus dans l’ombre de la montagne tout au long de la journée. Certaines régions ne voient pas le soleil pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Charles-Ferdinand Ramuz en a fait du reste le thème d’un de ses célèbres romans en 1937 : « Et si le soleil ne revenait pas ». Lors de situations anticycloniques stables en décembre et en janvier, les nuits claires et froides, avec quelques bancs de brouillard, favorisent l’accumulation de grande quantité de cristaux de givre, à proximité des plans d’eau. Et lorsque le soleil revient, le spectacle est féérique. Cette photo a été prise dans les marais de la réserve naturelle de Pouta Fontana en Valais central près de Grône (à moins de 10 km de Sion) le 23 décembre 2021.

Par Didier Ulrich, météorologue

Porte 17 - Arbustes englacés

Les massifs des Pyrénées sont régulièrement touchés par des fronts verglaçants qui déposent une gangue de glace plus ou moins transparente sur tous les obstacles. Si ce verglas est assez épais, il peut aussi vitrifier les pentes de neige au point de les rendre dangereuses pour le skieur, tant qu’une couche de neige fraîche ne vient pas se déposer par-dessus. Ce 26 janvier 2019, un peu de neige fraîche avait recouvert le sol et me permettait tout juste de skier, mais la silhouette torturée de petits arbustes englacés émergeait encore. La lumière blafarde de l’hiver complétait parfaitement le tableau !

Par Élie Kirchner, météorologue

Porte 16 - Féérie hivernale par temps ensoleillé

Ma situation météorologique préférée est une journée d'hiver ensoleillée en montagne. C'est le temps que nous connaissons typiquement les jours de haute pression. En raison de la forte subsidence de la masse d'air à l'intérieur de la zone de haute pression, l'air se réchauffe et l'humidité relative de l'air diminue. Cela se traduit par un temps très doux et ensoleillé en montagne, avec souvent une bonne visibilité au loin. Ces jours-là, je me réjouis particulièrement des premières randonnées en raquettes avec mon fils d'un an. Chaudement emmitouflé dans le porte-enfant, nous pouvons déjà l'emmener en montagne pour de petites randonnées. C'est tellement beau de le voir profiter de la neige et découvrir le monde petit à petit.

Par A. Rassl, climatologue

Porte 15 - Cumulus haut perchés

Le relief alpin ajoute souvent son grain de sel dans les phénomènes météorologiques. En particulier l’été, par beau temps, on y voit souvent des nuages en forme de chou-fleur, blanc éclatants au soleil, et à la base bien sombre : les fameux cumulus. Parfois, ils conduisent à des averses, voire des orages, mais dans certains cas ils ne gonflent que peu et deviennent dès lors très intéressants pour les pilotes du vol libre ou de planeur. Comme tout autre nuage, ces cumulus sont les témoins de mouvements dans l’atmosphère. Et pas n’importe quels mouvements : ceux qui s’élèvent tels des ascenseurs célestes à des vitesses tout à fait comparables – si ce n’est supérieures – à celles des ascenseurs modernes. Générées par l’échauffement des pentes exposées au soleil, ces ascendances thermiques donnent naissance aux cumulus. En été, dans des conditions telles que celles visibles sur la photo, les cumulus peuvent se former à plus de 4000 m d’altitude ! Ce qui fait le bonheur des parapentistes et des pilotes de planeur qui peuvent alors côtoyer les plus hauts sommets et glaciers des Alpes. Le tout, à un impact environnemental réduit puisque le carburant principal du vol est l’énergie du soleil.

Par Aude Untersee, météorologue

Porte 14 - Courir au-dessus du stratus

Qu'y a-t-il de plus impressionnant que de pouvoir contempler une mer de brouillard à la fin de l'automne ou en hiver, sous un soleil radieux ? Cette particularité du climat hivernal suisse est due, d'une part, à la topographie particulière du Plateau suisse, enclavé entre le Jura et les Alpes, et aux vallées alpines profondément encaissées. D'autre part, il faut une situation d'inversion. L'air subsident (descendant à large échelle) en montagne y assure des températures élevées et une visibilité souvent excellente. En plaine, l'humidité ne peut pas s'échapper en raison de l'inversion, ce qui entraîne la formation de brouillard qui est soulevé du sol par la bise et peut atteindre une limite supérieure à 2000 m. En tant que coureur de trail passionné, j'ai pratiqué régulièrement des activités sportives en montagne jusqu'à il y a quelques années. Je me réjouis d'avoir peut-être à nouveau plus souvent l'occasion de le faire à l'avenir, car combinée au défi physique, l'expérience de la mer de brouillard est parfaite.

Par E. Zubler, climatologue

Porte 13 - Rayons crépusculaires

Un véritable coup de projecteur cadré par les contreforts des Dents du Midi en cette soirée au ciel bien dégagé a priori peu prometteur de belles trouvailles météo pour des photos. Mais l’atmosphère n’a jamais fini de nous surprendre et nous réserve parfois des merveilles. Le faisceau de ce projecteur naturel n’est rien d’autre que la lumière du soleil couchant. Ce phénomène remarquable par son esthétisme est un rayon crépusculaire. Il semble divergent depuis un unique point qui serait le soleil dans ce cas. Mais vous savez que du fait de la distance considérable entre le soleil et la terre, les rayons du soleil nous parviennent sensiblement parallèles les uns aux autres. L’apparente divergence des rayons crépusculaires est en fait liée à un effet de perspective : les particules en suspension dans l’atmosphère qui permettent de révéler ce rayon sont situées à des distances différentes de nos yeux, ce qui crée cet effet de perspective, comme par exemple celui induit par l’observation des rails (parallèles !) d’une voie de chemin de fer.

Par Aude Untersee, météorologue

Porte 12 - Lenticulaires sur le Tödi

Pour un météorologue photographe, un vol en montgolfière est probablement l'une des meilleures expériences qui soient, en particulier lorsqu'il s'agit d'un vol dans les Alpes. Lors de la planification d'un vol en montgolfière, l'accent est mis sur les conditions de vent. Au sol, des conditions sans vent sont idéales pour le décollage et l'atterrissage. En revanche, en altitude, le vent est le bienvenu, car il permet de progresser rapidement. Dans le cas présent, le ballon a décollé de l'Urnerboden et s'est dirigé vers Serneus dans le Prättigau. Un courant modéré d'ouest-sud-ouest régnait au-dessus des Alpes, ce qui a fait apparaître temporairement ces fins Altocumulus lenticularis au-dessus du Tödi.

Par D. Gerstgrasser, météorologue

Porte 11 - “Phares” sur une mer de nuages

Les services météorologiques nous disent souvent que les situations de brouillard et de stratus sont ennuyeuses du point de vue des prévisions. Mais ce n'est pas le cas. La prévision de la limite supérieure du brouillard, de son étendue, du moment de sa dissipation ou de la visibilité dans les aéroports est tout sauf triviale. Outre une prévision précise de la limite supérieure, il faut bien sûr un peu de chance pour pouvoir photographier "les phares en mer de Zurich". L'emplacement du photographe se situe assez précisément à 900 mètres sur la tour de l'Albis-Hochwacht. L'hôtel sur le Uetliberg (à droite sur la photo) se trouve à 870 mètres, la tour Felsenegg (à gauche sur la photo) est à 810 mètres. Si la limite supérieure du brouillard ne se trouvait que 100 mètres plus haut, le photographe serait dans le brouillard et ne verrait rien du tout. La Felseneggturm a entre-temps été démolie et remplacée par une nouvelle construction plus filiforme. Il va falloir refaire la photo...

Par D. Gerstgrasser, météorologue

Porte 10 - Blizzard dans le Chablais

L’hiver a toujours été ma saison favorite, j’apprécie en particulier la neige. C’est de là que vient ma passion pour la météorologie. Bien que les vraies chutes de neige deviennent rares en plaine, il y a certains épisodes neigeux qui restent en mémoire, comme celui du 10 décembre 2017 dans la vallée du Rhône. Ce jour-là, 60 cm de neige sont tombés à Sion, un record. Pour ma part, je me trouvais à Bex dans le Chablais vaudois. Une baisse de pression au Nord des Alpes a généré un fort vent dans la plaine du Chablais avec l’air froid qui s’est écoulé depuis le Valais central. La température est donc restée négative avec des rafales à 100 km/h. D’importantes congères se sont formées, à l’image de celle du passage sous-voies de la gare de Bex, avec comme conséquences des perturbations sur le réseau routier et ferroviaire. Cet hiver 2017-2018 s’est d’ailleurs terminé avec de fortes chutes de neige sur le Plateau et des perturbations sur le réseau ferroviaire qui m’ont même fait arriver en retard pour mon premier jour de travail à MétéoSuisse le 1er mars 2018.

Par Mikhaël Schwander, météorologue

Porte 9 - Couleurs d’automne

J'aime photographier les mélèzes dans leur belle robe d'automne jaune et dorée. De préférence par temps automnal ensoleillé et clair, car c'est alors que leurs couleurs sont bien mises en valeur. Mais même par temps gris, ces arbres originaires de Sibérie apportent de magnifiques touches de couleur au paysage. Le mélèze est le seul conifère indigène qui perd ses aiguilles en automne.

Comme jusqu'à 30 aiguilles poussent en un même point chez le mélèze, le risque de perdre trop d'aiguilles en hiver avec le vent et la neige serait trop grand. En automne, il extrait donc la précieuse chlorophylle de ses aiguilles et la stocke dans le tronc pour l'hiver. Les aiguilles changent alors de couleur, passant du vert au jaune-or-orange. La chute des températures en automne est décisive pour ce processus, mais la longueur du jour joue également un rôle.

Par Urs Graf, météorologue

Porte 8 - Quand la pluie révèle les couleurs

Un arc-en-ciel est un phénomène optique dans l’atmosphère qui est visible quand le  soleil brille alors qu’il pleut et que l’observateur (ou le photographe) regarde dans la direction opposée au soleil. Dans cette photo, deux arcs-en-ciel sont visibles, un arc primaire plus lumineux et un arc secondaire qui est provoqué par une double réflexion de la lumière du soleil à l'intérieur des gouttes de pluie. Cette photo, avec le massif des Diablerets en arrière-plan, a été prise après une longue journée orageuse et pluvieuse en attendant le retour du soleil.

Par Isabelle Bey, responsable du centre régional de Genève

Porte 7 - Reflets dans le lac du Klöntal

En automne, le calme revient dans le Klöntal. C'est sans doute la meilleure période pour prendre des photos. Outre les reflets dans le lac capturés ici, les érables au feuillage jaune, un peu plus loin dans la vallée, feraient également un excellent sujet. En plus du calme et des arbres colorés, l'automne offre quelques autres avantages : en raison de la stratification stable de l'atmosphère, les conditions au sol sont calmes avec très peu de vent. Le matin surtout, le lac est lisse comme un miroir.

De plus, la visibilité est très bonne en raison de l'air sec. Toutefois, le jour de la prise de vue, il y avait un peu de brume en dessous d'une inversion et même quelques lambeaux de stratus. La photo est prise en direction de l’est-nord-est vers le Fronalpstock et le Mürtschenstöcken. Tout à droite de l'image, on peut encore reconnaître le Schilt.

Par D. Gerstgrasser, météorologue

Porte 6 - Le stratus, un défi aujourd’hui comme hier

Le stratus, mon phénomène météorologique préféré ? Peut-être pas, mais pour moi le stratus occupe une place à part. Cette couche de grisaille est particulièrement difficile à prévoir, au niveau de sa localisation et de sa durée. Même les modèles numériques s’y cassent les mailles, en raison de son caractère très local et souvent temporaire.

Autre raison, très personnelle : jeune prévisionniste, première femme en Suisse romande, le stratus fut mon premier succès, alors qu’on m’attendait au contour. En mai 1992, le collègue avec qui je débutais sous supervision, avait prévu une journée ensoleillée avec de la bise pour le lendemain. J’avais suggéré quelques bancs de nuages résiduels, qu’il avait indiqués sans trop y croire. Le début de matinée avait été passablement couvert (et je m’étais fait une place dans l’équipe).

Dernier motif, que je partage sûrement avec beaucoup d’entre vous : il suffit de s’élever pour trouver le soleil… et jubiler.

Par Isabelle Fath, météorologue

Porte 5 - Un rêve qui se réalise

Lors d'un stage au NSSL (National Severe Storm Laboratory) en Oklahoma, j'ai pu réaliser mon rêve de longue date : pouvoir admirer une tornade en vrai. Les tornades sont des tourbillons d'air qui tournent très rapidement et qui sont en contact avec le sol. Les tornades sur cette image sont dites “supercellulaires”. Une supercellule est un orage de longue durée, car les zones de vent ascendant et descendant sont séparées dans l'espace. Cela se produit en raison du cisaillement du vent, qui est provoqué par une hausse de la vitesse du vent avec l’altitude ou par des directions de vent différentes. Avec le fort vent ascendant, des paquets d'air en rotation peuvent être basculés à la verticale. Le tuyau d'ascendance se met alors à tourner et une tornade peut se former. Une supercellule peut également former plusieurs tornades au cours de sa longue durée de vie.

Par Daniela Roth, météorologue

Porte 4 - Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt

Les levers de soleil pittoresques, je les aime encore plus que les couchers de soleil, car la journée est nouvelle, pleine de possibilités et encore exempte d'éventuelles déceptions.

Que ce soit dans le domaine météorologique ou dans la vie, il n'y a pas deux jours identiques. Même si le ciel est sans nuages et que sa couleur rappelle fortement celle de la veille, d'autres éléments s’ajoutent, comme le vent (ou son absence), l'humidité et la température. De plus, les saisons et les heures de la journée, le temps incontrôlable, les environnements les plus divers ainsi que notre propre état d'esprit créent jour après jour une énorme quantité d'expériences, d'impressions et d'ambiances uniques.

A MétéoSuisse, nous échangeons souvent nos (propres) photos météo entre collègues et sommes enthousiastes selon leur qualité ou leur sujet. Et qui ne connaît pas le désir enfantin de pouvoir se plonger dans un monde fascinant à travers une image ? Je considère donc que c'est un cadeau incommensurable que de pouvoir vivre dans le monde réel, en plus d'un film passionnant ou d'un livre captivant, des moments toujours nouveaux et fascinants avec tous les sens.

Par Marc Grundlehner, météorologue

Porte 3 - Éclair et arc-en-ciel “surnuméraire”

Le soir du 25 juillet 2023, en tant qu'observateur météo à l'aéroport de Zurich, j'ai eu la chance d'avoir une vue fascinante sur un phénomène météorologique particulier : un arc-en-ciel primaire et secondaire. Lorsque les éclairs se sont mis à zébrer le ciel, le photographe météo que je suis n'a plus pu s'arrêter. Et en effet, juste avant “l'extinction des feux”, un éclair est encore entré en scène.  Plus d'informations : “Arc-en-ciel surnuméraire”.

Par Andreas Hostettler, météorologue

Porte 2 - Valse estivale de nuages

Nous sommes le mardi 11 juillet et il est 17 heures au centre-ville de Genève. La chaleur est étouffante et les orages annoncés tardent à arriver. En attendant le bus une première goutte me tombe sur la tête, puis une seconde ; enfin une averse ! Depuis le bus je vois les passants s’affairer pour se protéger des gouttes qui se font désormais nombreuses. Soudain un bruit sourd, puis toute une série d’impacts ; cette fois c’est sûr, il grêle. L’épisode n’a duré qu’une minute mais a suffi à faire tomber bien des feuilles et même quelques petites branches. Me voilà à nouveau à l’abri dans le train. Je tourne alors la tête vers le Jura pour découvrir un spectacle saisissant ; les nuages à l’avant de la perturbation se déchirent trahissant ainsi l’important dynamisme qui sévit au-dessus de nos têtes. Une fois arrivé à bon port je m’installe dehors pour profiter de la température presque agréable à l’ombre des nuages. C’est alors que les arbres commencent à s’étirer et les feuilles à voler ; le Joran dévale les pentes du Jura et souffle déjà fort sur la Côte. Voilà une journée d’été que je ne suis pas près d’oublier.

Par Mehdi Mattou, météorologue

Porte 1 - Jeux de lumière matinaux en Valais

C’est généralement le matin et le soir que les paysages de montagne sont les plus beaux. Ce 8 juillet 2018, le lever de soleil sur les vallées des Alpes valaisannes m’a offert un magnifique spectacle. Les rayons lumineux du matin illuminaient les impuretés des basses couches de l’atmosphère, et renforçaient la merveilleuse impression de se trouver au-dessus du monde.

Par Élie Kirchner, météorologue