Qu'en sera-t-il des températures en plaine ?
Bien que l'air en haute altitude sera aussi chaud que durant la récente canicule, les températures en plaine seront 5 à 8 °C plus basses. D'une part, la température dans les basses couches de l'atmosphère sera environ 4 °C plus basse que durant la canicule d'août. D'autre part, l'intensité du rayonnement solaire étant plus basse et la durée du jour plus courte qu'en août, les températures en plaine ne pourront pas grimper aussi haut pendant la journée et descendront d'autant plus pendant la nuit. Finalement, qui dit situation anticyclonique en automne, dit stratus ou brouillard. En effet, durant les nuits plus longues, le refroidissement radiatif en surface est suffisant pour former une inversion de température (c'est-à-dire une couche d'air proche du sol où la température augmente avec l'altitude jusqu'à atteindre le sommet de l'inversion). L'humidité dans les basses couches est ainsi piégée en dessous de cette inversion, qui agit comme un couvercle, et forme une couche de brouillard ou de stratus. Ces grisailles matinales devraient se dissiper facilement en journée à la faveur d'un rayonnement solaire quand même conséquent en début septembre, mais seront suffisantes pour réduire l'ensoleillement et donc les températures maximales. Pour faire simple, on peut s'attendre dans les régions les plus chaudes (p.ex. l'ouest lémanique) à des minimales entre 16 et 18 °C et des maximales entre 28 et 31 °C en milieu de semaine prochaine. Cela reste 7 °C en dessus des normes pour septembre, mais loin des records (35.0 °C record de température maximale pour un mois de septembre à Genève).
En résumé : situation exceptionnelle en haute altitude et bien au-dessus des normes en plaine, mais loin des records.