Pour qu’il y ait la formation d’averse ou d’orage, l’air doit être suffisamment instable et humide. Cette instabilité est d’autant plus forte si la baisse de la température avec l’altitude est importante. Cette baisse marquée de la température avec l’altitude peut être obtenue par différents mécanismes :
Ce mécanisme d’instabilité s'observe aussi sur la mer et sur des océans. En hiver, il permet de déstabiliser de large zone d'air polaire sur un océan encore chaud avec parfois la formation de « dépression thermique ».
Le temps de traîne peut donc être exacerbé sur un lac encore chaud, et si le courant se maintient pendant quelques heures le long d'un rivage, des averses pourront se former de manière répétitive sur une même région en donnant au final des cumuls de précipitations appréciables.
Ce fut le cas au cours des dernières heures le long de la côte entre Lausanne et la Riviera, où le soulèvement le long du relief a aussi contribué à renforcer l'instabilité.
La répétition localisée d'averses la nuit dernière a conduit à des cumuls remarquables entre Lausanne et Montreux avec plus d'une dizaine de mm de pluie relevés, localement une vingtaine de mm estimée grâce aux images radar.