La figure 2 montre qu’à 100°C, la pression de vapeur saturante est égale à la pression atmosphérique standard au niveau de la mer (1013 hPa). Il ressort également de ce tableau qu’il est possible de faire bouillir de l’eau à température ambiante (environ 15°C) si l’on abaisse la pression atmosphérique à environ 17 hPa, ce qui représente en atmosphère libre une altitude de plus de 20'000 m ! Cette expérience est fréquemment effectuée dans les laboratoires de physique des gymnases et collèges en faisant bouillir de l’eau sous une cloche dont on diminue la pression.
Une fois que l’eau bout, sa température demeure constante, même si on maintient l’eau sur une source d’énergie. En effet, l’apport d’énergie supplémentaire n’est pas utilisé pour chauffer l’eau, mais pour lui faire opérer un changement de la phase liquide à la phase gazeuse, ce qui nécessite énormément d’énergie.
Ainsi, pour cuire des aliments en haute montagne, il faudra beaucoup plus de temps qu’en plaine dans la mesure où il ne sera pas possible de chauffer de l’eau au-dessus de son point d’ébullition, lequel peut être nettement inférieur à ce qu’il est au niveau de la mer. On a vu en effet à la figure 1 qu’au sommet de l’Everest, il n’est pas possible de chauffer de l’eau au-delà de 70°. L'autre solution est d'emporter une cocotte minute (marmite à vapeur), laquelle permettra de faire monter la pression interne.
A 20'000 m en atmosphère libre, il ne serait pas possible de faire cuire des aliments puisque la température de l’eau ne pourrait pas monter au-dessus de 15 °C,… mais elle serait quand même « bouillante » !
Comme dirait M. Cyclopède, alias Pierre Desproges : « c’est étonnant non ? ».
Pour conclure, une expérience intéressante peut être visualisée ici
Bonne semaine à tous !