Accumulation de la pollution au sein d’un anticyclone
Une des particularités d’un anticyclone est que l’air y est stagnant. Cela a pour conséquence que la pollution tend à s’accumuler dans les basses couches et à diminuer la visibilité. L’image ci-dessus montre bien que la visibilité était encore bonne le 1er septembre juste avant l’établissement de l’anticyclone actuel, mais qu’aujourd’hui elle est bien moins bonne, de sorte à ce qu’on ne voit même pas Lausanne sur la partie droite de l’image (correspondant à aujourd’hui), alors qu’on voit bien Thonon et Évian sur la partie de gauche (correspondant au 1er septembre).
Quels polluants diminuent la visibilité ?
Quand on parle de pollution de l’air, il faut distinguer les particules en suspension des gaz. Dans le premier cas, il s’agit de particules solides en suspension dans l’air émises soit directement par les industries, les sites de constructions et les véhicules ou formées par des réactions chimiques avec des gaz (oxydes d’azote ou de soufre, NOX et SOX) émis par les mêmes sources. On classe ces particules en deux catégories de taille : les PM10 et PM2.5 pour particulate matter < 10 micromètres et < 2.5 micromètres. À titre de comparaison, un cheveu fait en moyenne 70 micromètres de diamètre. Plus ces particules sont petites, plus elles pénètrent en profondeur dans nos voies respiratoires. Ce sont principalement ces particules qui diminuent la visibilité.
Dans le cas des gaz, il s’agit surtout du dioxyde d’azote NO2 et de l’ozone O3 qui peuvent enflammer les voies respiratoires. Alors que le dioxyde d’azote est directement émis par les véhicules, l’ozone se forme par interaction entre le rayonnement ultraviolet et des composés organiques volatils et des oxydes d’azote émis par la combustion d’énergies fossiles.