Continuons notre voyage avec une estimation de la quantité de molécules contenues dans la totalité de l’atmosphère terrestre, laquelle donne le chiffre de 10 puissance 44, ce qui représente le carré de 10 puissance 22.
Par conséquent, il y aurait 10 puissance 22 « inspirations » dans la totalité de l’atmosphère, ce qui signifie qu’il y a autant de molécules d’air dans une inspiration qu’il y a d’inspirations possibles dans l’atmosphère terrestre.
A chaque fois que nous respirons, les molécules que nous exhalons retournent dans l’atmosphère. Après un temps « suffisamment long », nous pouvons partir du principe que ces molécules se seront uniformément réparties dans la totalité de l’atmosphère globale, si bien qu’il pourrait y avoir une de ces molécules dans chacune des inspirations à disposition. Si l’on considère le nombre important d’inspirations/expirations qu’un être humain réalise durant sa vie, il est fort probable que dans nos poumons se retrouvent donc des molécules qui ont été respirées par d’autres êtres vivants il y a des centaines, voire des milliers d’années.
Ainsi, si nous partageons la même atmosphère que nos contemporains, nous la partageons également avec nos ancêtres, même les plus lointains. Ainsi, le soupir de satisfaction béat que je pousse en clôturant cet article est donc peut-être composé de molécules ayant été inhalées autrefois par un Tyrannosaure Rex, avec tout de même, je l’espère, une différence notable !
A tout seigneur, tout honneur, cet article s’inspire largement d’un extrait de la bible des météorologues amateurs anglophones : « meteorology today » de C. Donald Ahrens, réédité à plus de 8 reprises. Nous le recommandons chaudement à tous nos lecteurs !