Lorsque nous respirons, nous inspirons de l’oxygène (O2) et expirons du gaz carbonique (CO2) et de la vapeur d’eau (H2O). Ainsi fait également la combustion de nombreux composés carbonés comme le bois ou l’essence par exemple. Au cours des deux milliards d’années qui ont suivi l’apparition de la vie, l’oxygène a donc été consommé par d’innombrables organismes vivants ainsi que par de non moins innombrables incendies de forêt et véhicules à moteur. Pourtant, la proportion de cet oxygène dans l’atmosphère est restée quasiment constante. Ce n’est que récemment – dans l’histoire de l’humanité – que l’homme a découvert la source du dioxygène de l’atmosphère qui nous permet de respirer : les végétaux.
La feuille que nous voyons ci-dessus est bien plus qu’un panneau solaire, c’est une véritable usine ! En effet, c’est ici que sont fabriqués tous les éléments nécessaires à la vie et à la croissance du végétal. Les plantes sont dites « autotrophes », ce qui signifie littéralement qu’elles fabriquent (on peut dire aussi « synthétisent ») elles-mêmes les éléments qui les composent (protéines, lipides, glucides, etc…) ; l’énergie pour ce faire leur est fournie directement par le rayonnement solaire, et les briques élémentaires par le sol (azote, calcium, phosphore, etc…) ou par l’atmosphère (CO2) ; l’eau joue entre autre le rôle de transporteur des éléments de base ainsi que des produits finis. Cette « fabrication à partir de la lumière » porte le nom savant de « photosynthèse ». Tout cela, se fait dans une simple feuille !
Le rôle des plantes dans ce que l’on appela alors la « purification de l’air » fut mis en évidence à la fin du XVIIIème siècle par un savant anglais, JohnPriestley. Il alluma une chandelle dans un compartiment d’air isolé dans lequel il mit également un brin de menthe vivant. La chandelle s’éteignit naturellement après consommation de tout l’oxygène (pas encore identifié comme tel à cette époque). Toutefois, une dizaine de jours plus tard, il fut à nouveau possible d’allumer une chandelle dans le même air. Pristley venait de découvrir l’oxygène et la raison pour laquelle l’air restait respirable sur Terre ; il venait de découvrir que l’oxygène se renouvelait et comment. Il ne réalisa toutefois pas l’importance de sa découverte, dont l’honneur revint plus tard au Français Lavoisier.