Noël au balcon, Pâques au tison ?
De tous les dictons, c’est celui qui a le mieux résisté à l’usure du temps. Faut-il attribuer le succès de ce dicton à la seule richesse de sa rime ? Faut-il reconnaître une certaine part de vérité ?
Ce dicton, très connu, tend à̀ affirmer que si le jour de Noël est doux, celui de Pâques suivant sera froid. Ce dicton météo est sans doute un des plus célèbres dans nos régions.Pour autant, il fait partie de ceux qui, essayant de prévoir à long terme, sont pour cette raison même les plus dépourvus de fondement scientifique. En effet, la prévision déterministe, c’est-à-dire celle qui consiste à prévoir jour par jour un scénario météorologique, est soumise à une limite actuelle qui se situe aujourd’hui autour de 8 à 10 jours.
Pour en avoir le cœur net, il suffit de se tourner vers les statistiques. Tout d’abord, il faut tenir compte que le jour de Pâques ne tombe jamais le même jour de chaque année. L’écart peut être d’un mois d’une année à l’autre, entre le 22 mars et le 25 avril. C’est une période de l’année où le réchauffement est important. Ainsi, les températures gagnent 3 à 4 degrés entre le 22 mars et le 25 avril.
Par conséquent, pour la brève étude statistique (voir tableau 1), nous n’avons pas pris la température mesurée, car une valeur considérée comme douce à la fin du mois de mars sera considérée comme un peu fraîche à la fin du mois d’avril. Nous avons donc calculé l’écart à la norme 1991-2020 pour un 25 décembre et pour le jour de Pâques. Nous avons également étendu l’écart à la normale sur l’ensemble du week-end de Pâques, soit pendant 4 jours du vendredi-Saint au lundi de Pâques. La station de référence est celle de Genève-Cointrin. Enfin, nous avons mis un qualificatif pour exprimer la météo pascale.