Si la ventouse est rigide, il conviendra dès lors de faire sortir l'air d'une manière ou d'une autre pour que la pression atmosphérique puisse agir. Regardez votre enfant en bas âge s'amuser à table à "coller" un verre sur sa bouche ; il a déjà tout compris, mais gare aux suçons !
Un autre exemple d'action souvent insoupçonnée de la pression atmosphérique : la paille !
Trempez une paille dans un verre d'eau. Au départ, la pression à l'intérieur de la paille est identique à la pression à l'extérieur de la paille. Lorsque vous commencez à aspirer le liquide, vous créez une dépression à l'intérieur de la paille, créant ainsi un déséquilibre entre la pression interne et la pression externe à la paille. Dès lors, la pression atmosphérique extérieure appuyant sur le liquide dans le verre fera monter ce dernier dans la paille jusqu'à votre bouche. On peut tirer de ceci deux conséquences :
1. si vous buvez à la paille dans un récipient hermétiquement fermé, vous n'irez pas très loin. En effet, le volume de liquide diminuant dans le récipient, le volume d'air augmentera d'autant, mais comme aucun apport d'air extérieur ne sera possible, la pression dans le récipient diminuera rapidement. Il deviendra donc de plus en plus difficile d'obtenir dans la paille - par succion - une pression inférieure à celle du récipient. A terme, vous n'obtiendrez plus une goutte !
2. L'eau montera dans une paille pour autant que la pression totale dans la paille (air + eau) soit inférieure à celle de la pression atmosphérique externe. Lorsque les deux pressions seront identiques, l'eau ne montera plus, quand bien même vous feriez le vide d'air. Il existe donc une limite à l'aspiration de l'eau dans un tuyau, limite fixée par la pression atmosphérique ; un mètre cube d'eau pesant environ 1 tonne, il faudra 10 mètres cube - soit 10 m de hauteur - pour obtenir une pression de 10 tonnes par mètre carré, l'équivalent de la pression atmosphérique. Essayez de boire avec une paille de plus de 10 m, cela vous sera donc impossible.