Le mois de septembre qui va s’ouvrir prochainement est le seul mois de l’année où tous les membres de notre grande famille peuvent se croiser ; on a bien rigolé pendant l’été, les affaires reprennent et on en profite pour se faire un petit coucou. Même ceux qui sont fâchés depuis toujours, comme le cumulonimbus et le stratus par exemple, acceptent de se côtoyer brièvement. Bon la réconciliation reste généralement très précaire et provisoire, j’en conviens…
Il paraît que vous, dans le monde d’en bas, vous détestez qu’on vous colle une étiquette sur le front ; vous voulez tous être « uniques », quitte à vous forcer et à en rajouter un peu parfois. Nous c’est l’inverse ! On adore ça les étiquettes, à tel point que nous nous sommes classés en fonction de seulement deux critères : l’altitude et le mode de formation.
Pour l’altitude, c’est très facile ! On distingue trois étages : bas, moyen et haut. Les nuages qui habitent à l’attique ont intégré dans leur nom le mot « cirro » tiré du principal représentant de leur étage, le cirrus. Pour ceux de l’étage moyen, on leur accole le préfixe « alto », assez mal nommée du reste puisque ce ne sont justement pas les plus élevés. Comme vous voyez, la logique n’est pas toujours respectée chez nous non plus… Quant aux nuages de « bas étage », c’est encore plus simple : ils n’ont aucun préfixe !
Le deuxième critère, le mode de formation, est un peu plus complexe ; on distingue deux cas de figure :
- Les nuages de type « stratus », ainsi nommés parce qu’ils se présentent en strates, c’est-à-dire en couches. Ils se forment dans une atmosphère apaisée (en météo on dit « stable), ou chaque couche d’air est satisfaite de la place qu’elle occupe : l’air froid en bas, l’air chaud en haut. Ce sont un peu les gentils de la famille, les mous… diraient certains. Une chose est sûre, ils ne sont pas très ambitieux, ce qui ne les empêche pas d’être parfois très beaux. On les rencontre essentiellement en automne et en hiver.