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Un seul nom pour les tempêtes en Europe

MétéoSuisse-Blog | 24 octobre 2022
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En Europe, les dépressions ayant un impact moyen à sévère sont nommées selon un système coordonné à l'échelle européenne. Les noms de tempête sont volontiers repris par les médias et contribuent à sensibiliser aux alertes météorologiques. MétéoSuisse joue également son rôle dans ce projet.

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Noms des ouragans : un modèle à suivre

Les cyclones tropicaux de l'Atlantique Nord, également appelés ouragans, sont nommés depuis le début des années 1950 par le Centre national des ouragans de la NOAA (National Hurricane Center). Déjà à cette époque, la communication relative aux tempêtes et à leurs dangers était simplifiée à tous les stades : dans la prévision, pendant et après la tempête.

En Europe, cette pratique a été adoptée par plusieurs services météorologiques pour les dépressions très actives. Jusqu'à présent, il manquait toutefois un système uniforme et coordonné. En conséquence, il existait différents noms pour la même dépression. Au lieu de clarifier la situation, la confusion s'est accrue.

L'Association des services météorologiques nationaux européens (EUMETNET) a reconnu cette lacune et y a remédié. Les services météorologiques nationaux ont mis en place la "Storm Naming Procedure". Cette procédure veille à ce que la désignation des zones de basse pression se fasse de manière coordonnée. Cela signifie que les zones de basse pression significatives en Europe recevront un nom unique et sans ambiguïté. MétéoSuisse fait également partie d'EUMETNET et participe à la "Storm Naming Procedure".

Les avantages de nommer les tempêtes

Les zones dépressionnaires très actives provoquent souvent des phénomènes dangereux tels que des vents tempétueux, de fortes pluies ou de la neige sur de vastes régions d'Europe. ll incombe aux services météorologiques nationaux d'avertir les autorités et la population de ces phénomènes météorologiques dangereux. Le fait de nommer les tempêtes permet de prendre conscience du danger qu'elles représentent et de leurs effets, comme le démontrent des études menées par le service météorologique britannique. Même à posteriori, c'est-à-dire une fois la tempête passée, une nomenclature claire et sans ambiguïté favorise une classification ordonnée des événements passés et une communication optimale. Une dénomination uniforme permet donc d'éviter toute confusion.

Examinons maintenant un exemple récent, simple mais déroutant, qui a également eu un impact dans notre pays. Saviez-vous que la tempête "Eleanor" du 3 janvier 2018 s'appelait "Burglind" en Allemagne ? En Suisse, deux noms différents sont encore utilisés pour désigner cette tempête. En Suisse romande, la tempête s'appelle "Eleanor", tandis qu'en Suisse alémanique et au Tessin, elle est connue sous le nom de "Burglind". Grâce à la "Storm Naming Procedure" d'EUMETNET, cela ne devrait désormais plus se produire.

Coordination des services météorologiques européens dans la dénomination des tempêtes

En Europe, les dépressions ayant des conséquences moyennes à graves portent désormais un nom unique, qui est coordonné entre les différents services météorologiques européens. Par conséquences moyennes à graves, on entend des vents violents, de fortes pluies ou des chutes de neige. Toutes les alertes météorologiques européennes se trouvent sur le site https://www.meteoalarm.org/fr/. Les noms des tempêtes sont utilisés dans la communication et les alertes.

Les services météorologiques nationaux se sont regroupés au sein de plusieurs groupes de coordination. Si des alertes de niveau élevé doivent être émises pour un pays, le groupe associé de services météorologiques nationaux peut nommer la dépression. Ce nom unique est ensuite repris par les autres services météorologiques.

Les noms donnés aux anciens cyclones tropicaux par le National Hurricane Center sont repris lorsqu'ils se déplacent jusqu'en Europe.