Lors de la certification, près de 100 critères de qualité sont contrôlés, selon les directives du guide des instruments et des méthodes d’observation «OMM-No 8». Les principes formulés en vue de la normalisation internationale ont été adaptés aux spécificités de la Suisse, en mettant l'accent sur la climatologie et la météorologie. La méthode ne convient donc pas à d'autres applications comme l'agrométéorologie ou la météorologie routière, où les critères de localisation sont différents.
Les critères peuvent être divisés approximativement dans les rubriques suivantes:
Lors de la vérification d'une station, les instruments de mesure sont classés dans l'une des catégories suivantes:
Suite à l'intégration des stations partenaires à la banque de données de MétéoSuisse, il a été nécessaire d'introduire cette certification. Cette étape a rendu indispensable d'introduire une méthode assurant la réception des stations de mesure automatiques. Seulement ainsi, il est possible d'obtenir des critères objectifs. C'est la condition préalable pour comparer les résultats de différentes stations.
Élaborée par MétéoSuisse, la procédure d'assurance qualité est rélisée par l'Institut fédéral de métrologie (METAS ). Pour la première fois en 2013, cet organisme indépendant a certifié 20 stations du réseau SwissMetNet et 20 stations de partenaires. De nombreuses connaissances précieuses ont été alors acquises qui ont été prises en compte dans le procédé de certification. Depuis 2014, la certification fait partie intégrante de l'exploitation de multiples stations de mesure intégrées à la base de données de MétéoSuisse . Il est prévu de contrôler chacune des stations, tous les cinq ans. Les résultats font l'objet d'une discussion interne respectivement avec l'équipe d'exploitation et les partenaires concernés; des mesures visant à améliorer la qualité des mesures sont retenues et mises en œuvre. Dans tous les cas, l'objectif ne doit pas être d'atteindre le niveau de qualité le plus élevé, mais une qualité de mesures suffisante pour l'application en question.
Depuis l'introduction d'inspections, il nous a été possible de montrer clairement la nécessité d'agir concrètement en cas de problèmes lors des discussions avec les propriétaires et de prendre des mesures concrètes, telles que la coupe des buissons. Cela contribue à améliorer la qualité des mesures, comme le montre le cas du Stabio.
Le graphique ci-dessous montre la durée journalière d’ensoleillement à la station de Stabio entre 2011 et 2019. La ligne rouge illustre l’ensoleillement maximal théoriquement possible à cet emplacement. On peut observer une diminution de l’ensoleillement chaque hiver depuis environ 2012. Une inspection en 2017 a montré que la végétation du champ sur la parcelle voisine n’a cessé de se développer au fil des étés et des buissons ont finalement fait de l’ombre aux instruments.
Une discussion avec le propriétaire en 2018 a conduit à la coupe de cette haie au sud de la station et à la restauration de la prairie d’origine (voir les photos ci-dessous). On peut également voir qu’il y a encore des arbres au nord de la station, ceux-ci ont comme conséquence que l’ensoleillement maximal en été ne peut pas être mesuré (voir le graphique ci-dessus). Ces arbres sont protégés et ne peuvent pas être abattus. La recherche d’un emplacement pour une station de mesure est et reste un défi dans une Suisse densément peuplée !